vendredi 30 avril 2010

La Mauricie, le Lac St Jean...et la poutine


Mercredi 28 avril
Nous partons tôt pour permettre à nos hôtes d'aller à l'école ou au bureau.
En arrivant après 9 heures, Caroline va se faire remarquer par notre faute.
Ses enfants sont partis avec leurs lunch boxes à réchauffer, et bien couverts avec bonnets et écharpes. Il fait 4°.

Le départ est difficile pour Valentine qui se sentait bien dans cette famille qui nous a accueillis à bras ouverts. Mais le voyage doit continuer et nous voulons découvrir le Parc de la Mauricie.

L'éventualité de rencontrer élans et ours la remotive. En parents parfaits, nous insistons bien sur la rencontre potentielle.
En effet et malgré tous nos efforts, nous ne croiserons d'élan que sur les panneaux routiers nous avertissant de la traversée de troupeaux, et pour les ours, ils seront en peluche dans la prochaine boutique.
En guise de grosses bêtes, nous aurons observé des pics verts appelés ici pique bois, repérables à leur martèlement sur les troncs, des huttes de castors, une grenouille, deux écureuils et un raton laveur.
Voilà qui suffit à redonner le sourire à notre princesse amie des bêtes.

Avec l'accumulation des kilomètres sur les routes de qualité toute québecoises, je n'arrive pas à marcher longtemps dans les bois, ce qui ne nous permet pas de nous enfoncer assez loin des routes pour jouer les trappeurs.
De plus, les parcs nationaux ne sont que partiellement ouverts ce mois-ci, qui constitue l'intersaison, période où d'autres activités ferment après les randonnées de neige et avant les activités d'été.

Nous partons toujours vers le Nord en direction du lac Saint Jean.
La route 155 qui relie la ville de Grand Mère à Chambord est quasi déserte. Baignée dans l'après midi d'une lumière très blanche, elle est plutôt utilisée par des camions qui transportent du bois sous toutes formes. Ses utilisations sont multiples du papier au matériau de construction, les différents chantiers que nous verrons témoignent de l'écoconstruction made in Canada.
Dans les villages assez éloignés les uns des autres, les maisons sont majoritairement en bois et les fermes semblent être des petites exploitations avicoles ou laitières.
Le paysage est composé en bocages quand la terre est cultivée, ou rempli de bouleaux et de mélèzes. A revoir en automne durant le fameux été indien !

Nous faisons halte à Roberval, un des centres nautiques du lac Saint Jean.
La ville est bordée par la nationale 169 qui fait le tour du lac. Cette route accueille les principaux motels et restaurant à destination des voyageurs et routiers. Un premier motel nous propose une chambre confortable mais aveugle à 150 $.
Sa rue principale est pleine de maisons anciennes qui suivent les contours du lac. C'est là que se trouvent quelques établissements « café couette ». Les prix sont disparates et varient du simple au double (150 $ pour 5 dans une grande chambre, petit déjeuner inclus).
A notre dernière tentative, nous trouvons le Gîte de la Belle Maison, où comme fait pour nous, se trouve un appartement situé à l'étage d'une jolie masure. Le « studio » à l'ameublement très cosy, est composé de 3 chambres, un petit salon et une cuisine entièrement équipée, le tout mesure près de 100 m² et nous est proposé pour 70 $ !

Les propriétaires sont sympathiques et partagent leur quotidien avec Léonce un gros chat persan.
Parce que les enfants sont ravis de dorloter cette bête féroce qu'est Léonce et que la situation de Roberval est idéale pour visiter cette partie sud du lac, nous y resterons deux nuits.

Le dîner dans un restaurant nous permettra de goûter à la poutine, met roboratif traditionnellement constitué de frites et de cheddar fondu recouverts d’une sauce chaude de type « barbecue » ou sauce brune (au choix). De la cuisine faite pour tenir au corps en somme.

D'ailleurs il nous semble difficile d'avoir une alimentation équilibrée.
Nous sauvons nos sacro saints 5 fruits et légumes par des paniers pique nique à base de crudités et des salades de fruits, et maintenons la ligne par nos longues promenades.
Dans le supermarché, pardon l'épicerie, nous constatons que le rayon légumes et fruits frais est d'une moindre importance que ceux des sauces et snacks. Il est moins onéreux d'acheter de la junk food et des sodas.
Nous avons vu davantage de plats préparés que de légumes surgelés.
Dans les restaurants de niveau ordinaire, aucun légume n'est proposé en accompagnement hors la pomme de terre bouillie, frite ou écrasée. En dehors des salades composées, pas de salut pour faire baisser les calories.

Ici il faut pouvoir survivre avec des températures extrêmes, alors allons y pour une seconde portion de poutine !

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