samedi 24 avril 2010

S@lv@ and the City


Je ne connais personne qui n'aime pas cette ville.
Filmée et narrée sous toutes les coutures, il serait aisé de croire que l'on a déjà tout vu de la grosse pomme à travers King Kong, les Incorruptibles, Taxi Driver et autres Jour d'après.

Arrivée à Penn Station de nuit, à la fois fatigués et émoustillés.

La gare souterraine débouche sur Madison Square Garden.
Il ne s'agit pas d'un jardin mais du temple des spectacles et des sports. L'ombre de tous les grands boxeurs planent sur cette salle mythique.
Les phares des taxis jaunes, les buildings éclairés, les publicités de Time Square au loin...petits et grands écarquillent les yeux.
Valentine résume très bien le sentiment partagé : « C'est beau NY avec toutes ces lumières ! »
Inévitablement, nos têtes se dévissent pour regarder en l'air, Midtown – le coeur de la ville – étant essentiellement composé de grattes ciel.

NY est quadrillée comme un damier, en 196 rues séparées d'environ 100 m qui vont d'est en ouest et de 15 avenues séparées d'environ 250 m qui vont du sud au nord.
Les repères se font donc en citant la rue et l'avenue où vous vous rendrez.
Notre maison loin de la maison pour 4 nuits est donc située 7e avenue entre la 31e et la 32e rue.

Il n'a pas été aisé de trouver un hébergement pour 5 à prix correct.
Comme dans toutes les villes occidentales touristiques, le prix d'une nuitée peut vite dépasser 200 euros par chambre.
Toute la difficulté pour notre famille est de trouver au moins une chambre triple et une chambre double, et dans les grandes métropoles la première formule n'est guère courante.
Après quelques recherches, c'est finalement à l'Affinia Hotel Manhattan que nous avons réservé une mini suite, entendre par là un petit appartement d'une superficie de presque 60 m², avec un salon et kitchenette, doublé d'une chambre avec deux lits doubles et deux salles de bain, le tout pour 200 euros la nuit sans petit déjeuner.

Classé 3 étoiles, l'hôtel ne connaît pas le double vitrage et nous sommes heureux d'être placés au 16ème étage pour nous éloigner tant que faire se peut du bruit de la ville qui ne dort jamais.

Lundi 19 avril.
Nous avons décidé de rejoindre le Sud de Manhattan en taxi.
A peine le temps de lever la main, qu'une voiture jaune s'arrête. La ville en compte plus de 12.000.
Ils accepteront tous de nous prendre tous les 5 dans le même véhicule, ce qui nous permet de rentabiliser les trajets par rapport au métro.

Le chauffeur nous dépose au pied du Woolworth Building.
Nous dévalisons un des nombreux stands de bagels, donuts et muffins pour prendre notre petit déjeuner dans le square en face du City Hall.
Le printemps est déjà bien entamé ici contrairement à Montréal. Les cerisiers sont tous roses et les parterres bien fleuris. La météo sera souriante avec nous durant tout le séjour.

La ville est bien dotée en squares et jardins, et la Ville de NY équipe chaque place de chaises et tables, fort appréciables pour se poser lors de nos journées de marcheurs invétérés.
Cependant tout le mobilier urbain est étudié pour éviter les rassemblements ou le stationnement des homeless. Il y a des bancs mais il est impossible de s'y allonger, et les chaises sont conçues pour une petite pause, pas pour s'y prélasser longuement.
D'ailleurs les SDF ne sont pas bienvenus dans la ville mais sont autorisés à rester dans les recoins des gares ou des métros. La misère doit rester discrète dans la cité des lumières.

Nous sommes à proximité de l'immense chantier que constitue le site de Ground Zero.
L'ancien emplacement du World Trade Center est remplie de grues et les constructions nouvelles ont démarré. Mais rien n'efface l'horreur du 11 septembre 2001.
Un espace a été ouvert avec des vidéos et des photos témoignant de ces minutes effroyables. Une musique parfaitement vibrante accompagne les lieux pour vous remplir d'émotion.
Il est également possible de témoigner pour raconter ce que vous faisiez et où vous étiez ce jour-là.
A Saint Denis de la Réunion, je serrais dans mes bras un nourrisson de 6 semaines et je trouvais le film un peu trop réaliste.
Trop pleine d'hormones, j'en ressors les larmes aux yeux. Et délestée de quelques dollars pour avoir acheté pour Antoine des voitures NYPD et des magnets pour les filles, au profit des orphelins des policiers et des pompiers morts dans cette catastrophe.

Mais NY est une cité qui rebondit vite et nous sommes au coeur du Financial District, où siège le New York Stock Exchange sur Wall Street, ce lieu qui fait frémir l'économie de notre planète.
Wall Street est une rue étonnamment étroite, rendue piétonne pour des raisons de sécurité, et agrémentée de quelques boutiques de luxe.

Nous nous rendons ensuite à l'embarquement du Ferry pour Staten Island. Cette navette gratuite, démarrant de l'extrémité sud de Manhattan, permet d'avoir une très belle vue sur la Statue de la Liberté et sur le pont de Brooklyn. Très prisée des touristes, mais très utilisée également par les New yorkais, elle part bien remplie chaque demie heure.
Bien qu'il fasse près de 20°C sous un beau soleil de printemps, le vent soufflant sur la baie vient tout de même de l'Atlantique et pour éviter les périphrases : ça caille sévère !!!
La célèbre dame de Bartholdi est mitraillée par tout le ferry et la ville s'offre à nous.

C'est assez irréel de se sentir à l'intérieur du film.
Cette sensation perdurera durant tout notre séjour : être entré dans le décor. Même les sirènes des ambulances et des voitures de police nous sont familières.

Pause déjeuner en bordure de Financial District, chez Pranzo au 34 Water Street, avec de délicieuses pizzas bien croustillantes.
Il n'y a pas de restaurant d'entreprise, aussi chaque employé a la possibilité soit d'amener sa lunch box, soit de se précipiter dans des sandwicheries, bars à salades, vendeurs de bagels ou hot dogs, ou aller dans des restaurants comme Pranzo qui proposent livraison et plats à emporter.
Le nombre de clients qui défilent est impressionnant mais tous recherchent un excellent rapport qualité-prix.

Je fais une fixation sur le pont de Brooklyn. Il est impensable de ne pas l'approcher davantage.
Du débarcadère situé dans Battery Park, il est peu commode d'atteindre à pied la promenade piétonne permettant d'accéder au pont.
Une solution alternative est de suivre un chemin réservé aux piétons et vélos nommé l'East street bikeway. Ce sentier aménagé avec quelques bancs et arbres passe sous le pont de Brooklyn et le Manhattan Bridge.

Nous bifurquons vers l'Ouest pour atteindre Chinatown, où même les noms des avenues et des rues sont écrites à la fois en anglais et en chinois.
Il est amusant que ce quartier borde et tente même de dévorer Little Italy. Celle-ci tente de combattre avec quelques drapeaux italiens et des immeubles de brique très rouge, de 5 à 6 étages.

En continuant encore vers l'ouest, les immeubles s'abaissent et se transforment en charmantes maisons avec des grands escaliers ferronnés : nous traversons Nolita où nous retrouvons les mêmes bobos que dans notre quartier parisien. Ceux-ci sont totalement new yorkais mais un bourgeois bohème reste un bourgeois bohème. Wherever.

Les rues sont très arborées et la promenade dans ces petits villages est très agréable.
Pause goûter chez Pinkberry pour une glace au yogurt, garnies de ce que vous voulez. Le choix d'Antoine : des nounours gélifiés !
Après Soho, nous passons par Washington Square Park qui est au coeur de Greenwich Village. Une partie est actuellement en rénovation, mais le lieu reste traditionnellement celui des concerts improvisés et cet arrêt sera pour nous l'occasion de constater l'amour des New Yorkais pour la race canine, avec un amusant parc à dédié totalement aux chiens.


Nous nous dirigeons vers le West Village pour sa quiétude.
Je m'attends à tomber nez à nez avec Carrie Bradshaw et ses copines, sorties de Sex and The City 2.
A défaut de rencontrer les héroïnes de fiction de Gotham les plus connues actuellement, je croise dans Charles Street le vrai mari de Sarah Jessica Parker, alias Matthew Broderick dit l'Inspecteur Gadget.

Juste après, et sans l'avoir fait exprès, nous voici devant Magnolia Bakery, la pâtisserie qui a lancé la folie des cupcakes, totalement déraisonnée pour ces jolis gâteaux.
A quelques pas de là, une boutique de fins de série d'accessoires Marc Jacobs attend les dingues de sacs glitter.

Pour finir notre journée avec 10 kms dans les jambes, nous croquons le plus gros hamburger jamais vu chez Corner Bistro, à l'angle de Jane Street et de la 4e rue.

Enfants et parents, fourbus et émerveillés, nous rentrons tranquillement jusqu'à notre hôtel à travers la ville qui continue à battre son rythme...

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