A vrai dire, bien que j'y sois déjà venue trois fois, ce n'est pas ma destination favorite.
Elle n'a ni le charme des villes européennes ni l'audace des cités américaines.
A cheval entre les héritagse de Jacques Cartier et les provinces anglophones, la ville oscille entre grande hauteur et petits bâtiments.
Pour cette visite printanière, constituant une première pour Super Popa et les enfants, la pluie et le vent ont décidé de nous faire honneur. 13° annoncés, température ressentie largement en inférieure.
Quand les intempéries se déchaînent, il est possible de se mettre rapidement à l'abri dans ce qu'il est convenu d'appeler la ville souterraine.
Il s'agit en fait de liaisons enterrées, éclairées et chauffées entre les sous sols de quelques bâtiments.
Ne vous attendez pas à sillonner un beau centre commercial les rares magasins qui s'y sont installés ressemblent davantage à ceux de nos gares qu'à d'alléchantes boutiques.
Cependant, il faut reconnaître que par grand froid ou sous une pluie diluvienne, il est pratique de pouvoir se mettre à l'abri !
Une journée et demie et environ 15 kms de marche seront nécessaires pour arpenter l'essentiel de la ville.
Montréal est une île et s'articule autour du Parc du Mont Royal.
Celui-ci constitue un vrai poumon qui permet une promenade agréable et offre une vue sympathique du haut du belvédère Camille Houlden. Les joggers, vélocyclistes et piétons peuvent en faire le tour au milieu d'innombrables érables.
Au sud est du Mont Royal, s'étend tranquillement le centre ville jusqu'au Vieux Montréal et le Vieux Port.
Suivant un découpage tout anglo-saxon, les rues forment un quadrillage régulier et se parent de noms fortement francophones telle la paisible rue Drolet, ou de noms totalement anglophones comme la rue Peel.
Le quartier de la rue Saint Denis est agrémenté de quelques terrasses, tout comme au Vieux Port, qui sont plaisantes l'été quand il fait chaud et humide.
Les fans de shopping pourront magasiner le long de Sainte Catherine ou faire la rue dans quelques complexes commerciaux du centre ville.
Quelques immeubles attirent le regard, comme le multicolore Palais de congrès place Jean Riopelle ou le stade olympique datant de 1975.
Les anciennes installations olympiques ont été reconverties en musées et parcs de loisirs à destination des enfants, et faute d'avoir pu visiter le Biodôme, les nôtres verront avec plaisir une serre remplie de papillons en liberté, installée provisoirement au jardin botanique.
Les écureuils sont rois dans les parcs et jardins, même en coeur de ville et au grand bonheur des enfants.
Il faut cependant reconnaître qu'aujourd'hui Montréal est davantage renommée pour ses créations culturelles avec le festival Juste pour rire et les spectacles du Cirque du Soleil, que pour sa figure urbaine.
Alors dans une cité où l'architecture n'a pas dominé, pourquoi y suis-je revenue une quatrième fois ?
De multiples raisons m'amènent à suivre les traces de Robert Charlebois...
D'abord le Québec aime la France. Et la France devrait lui en être davantage reconnaissante.
Les Québecois sont les meilleurs défenseurs de la francophonie et s'activent dans les néologismes pour éviter tant que possible l'utilisation d'anglicismes.
Cela produit parfois des expressions cocasses mais qui traduisent un vrai amour pour la particularité de la province dont la devise est « Je me souviens ».
Ensuite il y a l'accent québecois.
Vous avez tous entendu ces intonations chantantes qui amusent tant les Français.
Et pourtant, nous avons beau jeu d'être moqueurs car à peine stoppés à un coin de rue pour déplier une carte, que systématiquement un Montréalais s'arrête pour nous proposer son aide.
Enfin, l'Histoire ayant façonné mon histoire, une grande partie de ma famille est installée au pays de l'érable depuis la fin des années 70.
Mes cousins québecois n'ont de cesse de m'accueillir à bras ouverts à chaque passage
Nos dernières aventures communes ont près de dix ans et c'est un vrai régal que de se revoir bien vieillir et partager à chaque rencontre des bouts de nos vies.
Cette fois-ci, une nouvelle génération tisse des liens, nos petits métisses s'amusent comme des fous et se promettent de nouveaux jeux, dans plusieurs années certainement...
Nous rendons également visite à l'ancienne nounou d'Amélie et à sa famille, qui ont quitté la Réunion depuis 5 ans pour s'installer dans ce pays aux températures extrêmes.
Les retrouvailles sont chaleureuses et le temps n'a pas affecté la gentillesse des Tailly.
Les Tailly, comme ma famille montréalaise, constituent un infime échantillon du brassage ethnique canadien.
Terre d'immigration depuis des siècles, le Canada est constamment à la recherche de main d'œuvre de tout niveau.
Destination de coeur, Montreal reverra assurément certains d'entre nous.
loll...
RépondreSupprimerPour moi qui réside ici, j'ai pas pris le temps de connaitre un peu l'histoire de la ville.
Merci pour l'information !!!
Christophe