samedi 17 avril 2010

Vous connaissez l'Islande ?


Moi non plus. Jamais mis les pieds au pays de Björk.
A part Reykjavik et geysers, je ne connais pas un mot d'islandais.
Et pourtant j'adorerais visiter ce pays fortement contrasté, renommé pour ses paysages et randonnées magnifiques.
Mais aussi parce qu'il est plein de volcans, ces objets géologiques majestueux et si impressionnants.

Tellement impressionnants que l'un d'eux a pulvérisé le trafic aérien européen ces derniers jours.

Vous savez que je suis une web addict et que je suis souvent connectée.
Il arrive cependant que la vraie vie passe avant celle de mon ordinateur et en ce jeudi 15 avril, la priorité était de boucler les valises et les enfants plutôt que de vérifier mes mails.

Je pense que j'ai bien fait de faire Mary Poppins plutôt que Mrs S@lv@.
C'est vers 10 heures que nous sommes arrivés à 5 ½ personnes à l'aéroport Roissy CDG, terminal 2A, comptoir British Airways pour nous enregistrer pour un Paris Londres, suivi en fin de journée par un Londres Montreal, acquis à vil prix il y a deux mois.

Nous sommes tombés de notre petit nuage rose de vacanciers quand une charmante dame nous a annoncé que l'espace aérien britannique était fermé depuis l'aube à cause du volcan islandais et que British Airways n'était pas autorisé à affréter ses appareils.
Enveloppés dans un nuage de cendres tous les vols vers et au départ de Londres.
Mais ils m'ont envoyé un mail normalement...

La charmante dame nous met en relation avec un call center chargé de réceptionner nos doléances.
Un quart d'heure d'attente plus tard, je suis mal assise sur une valise, entourée d'un nombre grandissant de clients collés comme nous à Paris.
Chacun brandit son titre de transport et son téléphone et chacun maugrée avec les hôtesses du centre d'appels, totalement démunies de solutions.
Il m'est proposé d'attendre un départ 5 jours plus tard, ce qui signifierait que nous annulions notre séjour à Montréal et amputerions notre visite de New York des 4/5e. Opération assez peu satisfaisante....

Les esprits commencent à s'échauffer et nos enfants s'inquiètent de savoir s'ils vont devoir retourner à l'école dans l'après midi.

Nous rejoignons une longue file d'attente formée par des clients mécontents, pour accéder au comptoir de ventes de tickets. Cela fait déjà deux heures que nous sommes debouts dans l'aéroport.
Les passagers potentiels fatiguent, s'énervent. Certains tentent de resquiller...
Chacun a une bonne raison de rejoindre sa destination finale avant ce soir.

A la troisième heure, et pour apaiser les enfants, nous lâchons sur l'autorisation à utiliser les DS, machouiller des chewing gum et dessiner ce qu'ils veulent sur ce qu'ils veulent.

Enfin nous atteignons le comptoir des doléances. En trois minutes chrono, l'agent de réservation nous positionne sur un vol direct Paris Montreal, affrété par Air France, qui était hors de portée de notre budget quand nous avions acheté nos billets.
Derrière nous la file d'attente est passée de longue à interminable, et malheureusement tous ne pourront pas être recasés sur des vols déjà bien saturés.

Il nous faut emmener valises et enfants dare dare de l'autre côté de l'aéroport.
Nous sautons de portes en portes, et adieu aussi la pause déjeuner, car l'enregistrement de notre nouvelle route est déjà bien entamé.
Antoine crie famine, mais Elastigirl avait mis dans son sac à dos des gateaux. Alléluia. Deuxième sauvetage de la journée car un Antoine affamé est un Antoine ultra pénible.
Valentine nous fait part de son soulagement, elle avoue avoir failli pleurer de ne pouvoir partir en vacances, de ne pas connaître le Canada (dont ses parents lui font un teasing terrible depuis 3 mois), et nous indique avoir fait une prière à sa mamie pour que ses parents trouvent une solution. Conclusion de la minette : sa prière a fonctionné, comme pour la Ds à Noël !
Amélie, toujours pragmatique, a compris que nous allons gagner en temps de voyage : adieu l'escale à Londres, le vol direct va nous mener plus rapidement à Montreal et nous y serons deux heures avant l'horaire initial.

Ayant traversé tout l'aéroport, nous arrivons en territoire Air France. Le vol est surbooké et même si nos places sont garanties, un gentil monsieur nous propose d'être reportés au prochain départ dans 4 heures contre des bons d'achats valables un an.

Mais il est possible aussi qu'il y ait des annulations de dernière minute et que nous puissions quand même partir à 16 h comme réservé par British Airways.
Après tout, nous avons une bonne étoile, nous avons un départ garanti et un horaire d'arrivée peu différent...Allez poker, nous acceptons un joli défraiement et attendons de savoir quand nous serons finalement assis dans un avion.

Les enfants ont un peu de mal à suivre ces décalages rocambolesques mais jouent le jeu quand même. Grâce aux gâteaux et bonbons dont leur mauvaise mère les inondent. Aujourd'hui c'est la journée du Grand N'importe quoi, ils n'auront pas consommé leurs 5 fruits et légumes.
Pour ma part j'ingère du spasfon car mine de rien, la station debout quasi permanente devient pénible.

Très vite, notre gentil monsieur nous avise de notre embarquement immédiat, donc grand galop pour la porte F56.
Cela signifie de faire de nouveau une longue queue au milieu de passagers tous très pressés d'atteindre la passerelle et très énervés par un contrôle sécurité sous représenté au regard du flux de personnes à inspecter. Les avions vont devoir attendre. (A partir de 10 passagers manquants, la passerelle reste en place...)

Pas le temps de faire un stop au duty free, j'aurai bien regardé des lunettes de soleil, des jolis carrés en soie et damned il y a même une charrette vert pomme qui vend des macarons.
Nous retrouvons à nouveau notre gentil monsieur qui nous attend pour nous accompagner à la passerelle.

16h30. Enfin assis.
Décollage immédiat pour 7 heures de vol. Arrivée prévue à 17.30 heure locale.

Nous avons gagné 3 heures dans notre itinéraire, ainsi qu'une bonne dose d'adrénaline et de maîtrise de soi.

Mais aussi de quoi nous envoler gratuitement à 2 pour Reykjavik...

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