Jeudi 23 février 2012.
Après quelques errements sans gravité pour trouver notre compagnie de bus Andoriña/Taurotour, nous découvrons le bus qui va nous conduire durant toute la journée en direction du Nord-Est vers Cuzco.
Les guichetières Maria et Sylvana hèlent les voyageurs telles des poissonnières. Elles s'émerveillent devant les enfants et me font part de leur rêve de connaître Paris et le Macchu Picchu.
La gare routière est divisée en deux parties, nous avons vu la veille celle des compagnies express, aujourd'hui celles qui selblent plus populaires.
Le ticket coûte deux fois moins cher qu'avec Cruz del Sur.
L'état intérieur du car explique cette différence : sale et poussiéreux, sièges au confort approximatif, fenêtres bloquées.
Nos voisins de voyage sont tous péruviens et leurs volumes de bagages sont aussi redoutables en soute qu'en cabine.
Nous sommes installés au premier étage et voyons tout l'amusant trafic de l'embarquement.
Après l'abracadabrante histoire d'un mendiant à qui l'on aurait dérobé ses affaires dans la matinée, montent successivement des vendeurs de journaux et de repas en barquettes.
Juste avant que les portes ne ferment, nous voilà assaillis par un bonimenteur qui baratinera la foule durant vingt minutes sur l'importance de l'éducation, le système planétaire, Alexandre le Grand et le Pib du Japon. Cet excellent vendeur d'encyclopédie arrivera à en refourguer 10 exemplaires et laissera la place à un marchand de glaces, suivi d'une fromagère, etc...tous les produits comestibles y passent.
Le summum est atteint avec la boucherie qui s'ouvre juste derrière nous. Deux jeunes filles ouvrent leurs ballots dans l'allee centrale et subrepticement, s'installe une odeur abominable. Elles ont des sacs contenant de la viande de chèvre, une planche et une machette.
Durant une demie-heure, elles découpent à la demande, c'est la meilleure vente de la journee.
Les rellents de viande nous retournent le coeur.
Je suis obligée de me coller à une fenêtre pour ne pas exhiber mon petit déjeuner à peine digéré.
Même le paysage de l'Altiplano, herbacées au vent, sur un sol aride, ne parvient pas à me distraire. La grêle est aussi de la fête. A peine 7 degrés dehors.
Cela coïncide par ailleurs à notre altitude la plus haute car nous passons un col à 4300 mètres.
Mal de tête terrible conjugué à une nausée persistante, j'ai envie de sauter du bus et il reste encore 6 heures de route.
Je promets d'être sage la prochaine fois, mais sortez-moi de là.
Alors que l'altitude décroît lentement, et que l'aspirine me sauve de l'étau, les nausées s'atténuent et l'ensemble du bus est gelé par ma faute. Personne n'a osé râler de ma fenêtre constamment entrouverte tellement je suis livide.
A notre grand étonnement, les enfants ont juste noté "ce truc qui pue" mais supportent bien ce trajet fatigant avec des chauffeurs plutôt nerveux.
Je suis enfin en état de faire quelques photos des sommets enneigés qui se reflètent avec poésie dans les rizières.
Nous arrivons enfin à bout de nos peines en posant les sacs à dos en début de soirée à Cuzco.
Nous privatisons un dortoir au Walk on Inn, hôtel perché en haut d'une côte du quartier de San Cristobal.
Le dîner est vite expédié ainsi que le couchage des mini Sakados exténués.
Après quelques errements sans gravité pour trouver notre compagnie de bus Andoriña/Taurotour, nous découvrons le bus qui va nous conduire durant toute la journée en direction du Nord-Est vers Cuzco.
Les guichetières Maria et Sylvana hèlent les voyageurs telles des poissonnières. Elles s'émerveillent devant les enfants et me font part de leur rêve de connaître Paris et le Macchu Picchu.
La gare routière est divisée en deux parties, nous avons vu la veille celle des compagnies express, aujourd'hui celles qui selblent plus populaires.
Le ticket coûte deux fois moins cher qu'avec Cruz del Sur.
L'état intérieur du car explique cette différence : sale et poussiéreux, sièges au confort approximatif, fenêtres bloquées.
Nos voisins de voyage sont tous péruviens et leurs volumes de bagages sont aussi redoutables en soute qu'en cabine.
Nous sommes installés au premier étage et voyons tout l'amusant trafic de l'embarquement.
Après l'abracadabrante histoire d'un mendiant à qui l'on aurait dérobé ses affaires dans la matinée, montent successivement des vendeurs de journaux et de repas en barquettes.
Juste avant que les portes ne ferment, nous voilà assaillis par un bonimenteur qui baratinera la foule durant vingt minutes sur l'importance de l'éducation, le système planétaire, Alexandre le Grand et le Pib du Japon. Cet excellent vendeur d'encyclopédie arrivera à en refourguer 10 exemplaires et laissera la place à un marchand de glaces, suivi d'une fromagère, etc...tous les produits comestibles y passent.
Le summum est atteint avec la boucherie qui s'ouvre juste derrière nous. Deux jeunes filles ouvrent leurs ballots dans l'allee centrale et subrepticement, s'installe une odeur abominable. Elles ont des sacs contenant de la viande de chèvre, une planche et une machette.
Durant une demie-heure, elles découpent à la demande, c'est la meilleure vente de la journee.
Les rellents de viande nous retournent le coeur.
Je suis obligée de me coller à une fenêtre pour ne pas exhiber mon petit déjeuner à peine digéré.
Même le paysage de l'Altiplano, herbacées au vent, sur un sol aride, ne parvient pas à me distraire. La grêle est aussi de la fête. A peine 7 degrés dehors.
Cela coïncide par ailleurs à notre altitude la plus haute car nous passons un col à 4300 mètres.
Mal de tête terrible conjugué à une nausée persistante, j'ai envie de sauter du bus et il reste encore 6 heures de route.
Je promets d'être sage la prochaine fois, mais sortez-moi de là.
Alors que l'altitude décroît lentement, et que l'aspirine me sauve de l'étau, les nausées s'atténuent et l'ensemble du bus est gelé par ma faute. Personne n'a osé râler de ma fenêtre constamment entrouverte tellement je suis livide.
A notre grand étonnement, les enfants ont juste noté "ce truc qui pue" mais supportent bien ce trajet fatigant avec des chauffeurs plutôt nerveux.
Je suis enfin en état de faire quelques photos des sommets enneigés qui se reflètent avec poésie dans les rizières.
Nous arrivons enfin à bout de nos peines en posant les sacs à dos en début de soirée à Cuzco.
Nous privatisons un dortoir au Walk on Inn, hôtel perché en haut d'une côte du quartier de San Cristobal.
Le dîner est vite expédié ainsi que le couchage des mini Sakados exténués.
Il est vrai que l'altitude avec le mal de tête étaient les éléments assez marquants de mon séjour péruvien. Bienvenue au club :) ! Jmo
RépondreSupprimeroh punaise... la bidoche dans le bus... ouch...
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