Dimanche 26 février 2012
Le réveil sonne à 5.30.
Réagencement des sacs et petit déjeuner très basique plus douche glacée.
Nous prenons le service de bus qui relient en une demie heure Aguas Calientes à l'entrée du Machu Picchu. Les bus chargent 30 personnes à la fois et les départs se font toutes les 10 mns.
A peine avons- nous démarré notre trajet qu'il se met à pleuvoir. Equipés de nos coupe vents, nous pensons être bien protégés.
Nous sommes également munis de nos billets d'entrée et de nos passeports, pour être certains de ne pas nous faire refouler. En effet, le nombre d'entrées est limité à 2500 personnes pour protéger le site qui s'affaisserait de quelques centimètres par an en raison d'une trop grande affluence.
Notre package acheté auprès de l'agence prévoit un tour collectif guidé.
Comme nous en avance au point de rendez-vous, nous profitons de ces quelques instants pour découvrir la ville.
Le chemin débouche sur un premier plateau qui donne sur panorama impressionnant : le temple du soleil et l'observatoire astonomique sont à bos pieds et la pointe du Waynapicchu nous fait face. A notre gauche, un vide vertigineux plonge jusqu'à la rivière Urubumba et à notre droite de multiples terrasses qui constituaient le secteur agraire.
Les villes incas sont à l'image de leur organisation sociale, extrêmement organisées avec une séparation nette des zones d'habitations de celles dédiées au sanctuaire divin. L'architecture est différente également selon l'usage du bâtiment (gros blocs pour l'empereur et les divinités, plus petits pour les maisons).
Le Machu Picchu aurait été abandonné lors de l'arrivée des conquistadores à Cuzco au début du XVIe siècle. Ceux-ci ne l'ont jamais trouvé et c'est seulement vers 1874 qu'un cartographe allemand missionné par le gouvernement péruvien, révèle l'existence de ces différents bâtiments dont le gros oeuvre est étonnement très bien conservé.
Les blocs s'enclavent les uns dans les autres sans ciment.
Quelques maisons ont été réhabilitées avec charpentes bois et toits de chaume pour donner aux visiteurs un aperçu de l'habitat antique.
Le site désormais classé au patrimoine mondial par l'Unesco est sur un territoire d'environ 500 mètres sur 250, et certains guides disent qu'il représente un condor (Cuzco la ville originelle de l'empire inca, étant conçue sur le plan d'un puma).
Notre guide démarre au pas de course pour nous emmener au point haut du secteur urbain. J'ai le souffle et les jambes coupées malgré une altitude relativement basse (2438 m), et me vois asséner 30 mns d'histoire de la découverte des lieux. Tout cela sous une pluie tropicale qui a tôt fait de nous tremper de la tête au bout des orteils.
Les enfants réclament de rentrer à l'hôtel et commencent à pleurer. Ce qui devait être la merveille de ce voyage tourne au cauchemar.
Nous abandonnons notre visite guidée sans regret et nous nous abritons sous l'une des chaumières reconstituées en espérant que la pluie se calme.
Perdue au milieu d'un groupe de Japonais, une famille d'occidentaux lie connaissance.
Patrick, Christine et leurs enfants Malik et Léane font le tour d'Amérique du Sud durant une année. Voyageurs expérimentés, ils circulent depuis 6 mois en camping car, leur aventure est à suivre sur On the road again 2011.
Cette famille franco-suisse échange bien volontiers ses expériences et ses coups de coeur. Adultes comme enfants sympathisent très vite. Nous attendons tous que les hallebardes se transforment en bruines et visitons naturellement les ruines ensemble.
Les enfants sont ravis de jouer cache-cache dans l'ancien palais et grimpent quatre à quatre les marches de l'observatoire astronomique.
Cette rencontre sauve notre matinée, car sans la bonne humeur des parents et le dynamisme de leurs enfants, la visite aurait été aussi morne que la météo.
Nous nous glissons entre les nombreux groupes de japonais ou occidentaux, glanons quelques informations par ci, par là. Les photos sont difficiles à prendre en l'absence de soleil.
Les nuages et le brouillard sont très mouvants à cause du vent. Cela donne une ambiance assez mystique et rendent aux lieux leur aspect divin.
Malgré la compacité du Machu Pichu, il est facile de s'égarer dans les nombreux bâtiments et nous perdons les enfants quelques instants, très amusés par le labyrinthe de granit.
Les cinq enfants proposent de sacrifier un japonais au temple du soleil.
La présence de nombreux touristes, bien que parfois irritante, égaye les photos par leurs ponchos colorés et les parapluies multicolores.
Le tour du Machu Picchu s'achève et chacun retourne à son voyage.
Nos copains suisses fort sportifs vont redescendre à pied retrouver leur véhicule et nous en bus pour récupérer nos bagages, puis reprendre le train.
A notre arrivée à Aguas Calientes, nous regrettons de ne pas avoir assez de temps pour profiter des thermes et d'un bon massage.
Trempés jusqu'aux os, nous transformons le hall de l'hôtel en vestiaire pour mettre vêtements et chaussures secs.
Nous enchaînons prestamment train et voiture pour rentrer à Cuzco.
En chemin, nous nous arrêtons à Chinchero, village renommé pour son marché artisanal. Malheureusement, l'heure est tardive et le marché est fermé.
Cependant, nous avons la bonne surprise d'y découvrir la fête de fin de carnaval.
Un orchestre joue des airs populaires sur la place. Au centre, un arbre est décoré avec des ballons et des rubans multicolores. Une farandole de villageois vêtus de costumes traditionnels tourne sans fin. Les jupons virevoltent, les garçons sautent. Le spectacle est d'autant plus gai que la foule leur lance des seaux d'eau, de la mousse et de la craie.
Les nombreux badauds sont aussi joyeux et sont invités à danser.
Malgré le froid, nous restons à admirer la danse de la pluie, qui viendra abonder les récoltes de maïs, de pommes de terre et de quinoa.
Nous quittons Chinchero alors que les villageois vont abattre l'arbre de vie, signant ainsi la fin de la période du Carnaval.
Notre chauffeur nous dépose au terminal terrestre de Cuzco, où nos devons patienter pour prendre un bus à 22 heures vers Puno, ville située sur lesrives du lac Titicaca.
Notre journée a été longue et dense, nous sommes tous les cinq fatigués et dans ce hall bondé et bruyant, l'attente est difficile.
Dès l'embarquement dans le bus, nous installons les enfants sur les couchettes. Mauvaise surprise, ni couverture ni chauffage à bord. Malgré cela, nous nous endormons épuisés dès la sortie de la ville de Cuzco.
Le réveil sonne à 5.30.
Réagencement des sacs et petit déjeuner très basique plus douche glacée.
Nous prenons le service de bus qui relient en une demie heure Aguas Calientes à l'entrée du Machu Picchu. Les bus chargent 30 personnes à la fois et les départs se font toutes les 10 mns.
A peine avons- nous démarré notre trajet qu'il se met à pleuvoir. Equipés de nos coupe vents, nous pensons être bien protégés.
Nous sommes également munis de nos billets d'entrée et de nos passeports, pour être certains de ne pas nous faire refouler. En effet, le nombre d'entrées est limité à 2500 personnes pour protéger le site qui s'affaisserait de quelques centimètres par an en raison d'une trop grande affluence.
Notre package acheté auprès de l'agence prévoit un tour collectif guidé.
Comme nous en avance au point de rendez-vous, nous profitons de ces quelques instants pour découvrir la ville.
Le chemin débouche sur un premier plateau qui donne sur panorama impressionnant : le temple du soleil et l'observatoire astonomique sont à bos pieds et la pointe du Waynapicchu nous fait face. A notre gauche, un vide vertigineux plonge jusqu'à la rivière Urubumba et à notre droite de multiples terrasses qui constituaient le secteur agraire.
Les villes incas sont à l'image de leur organisation sociale, extrêmement organisées avec une séparation nette des zones d'habitations de celles dédiées au sanctuaire divin. L'architecture est différente également selon l'usage du bâtiment (gros blocs pour l'empereur et les divinités, plus petits pour les maisons).
Le Machu Picchu aurait été abandonné lors de l'arrivée des conquistadores à Cuzco au début du XVIe siècle. Ceux-ci ne l'ont jamais trouvé et c'est seulement vers 1874 qu'un cartographe allemand missionné par le gouvernement péruvien, révèle l'existence de ces différents bâtiments dont le gros oeuvre est étonnement très bien conservé.
Les blocs s'enclavent les uns dans les autres sans ciment.
Quelques maisons ont été réhabilitées avec charpentes bois et toits de chaume pour donner aux visiteurs un aperçu de l'habitat antique.
Le site désormais classé au patrimoine mondial par l'Unesco est sur un territoire d'environ 500 mètres sur 250, et certains guides disent qu'il représente un condor (Cuzco la ville originelle de l'empire inca, étant conçue sur le plan d'un puma).
Notre guide démarre au pas de course pour nous emmener au point haut du secteur urbain. J'ai le souffle et les jambes coupées malgré une altitude relativement basse (2438 m), et me vois asséner 30 mns d'histoire de la découverte des lieux. Tout cela sous une pluie tropicale qui a tôt fait de nous tremper de la tête au bout des orteils.
Les enfants réclament de rentrer à l'hôtel et commencent à pleurer. Ce qui devait être la merveille de ce voyage tourne au cauchemar.
Nous abandonnons notre visite guidée sans regret et nous nous abritons sous l'une des chaumières reconstituées en espérant que la pluie se calme.
Perdue au milieu d'un groupe de Japonais, une famille d'occidentaux lie connaissance.
Patrick, Christine et leurs enfants Malik et Léane font le tour d'Amérique du Sud durant une année. Voyageurs expérimentés, ils circulent depuis 6 mois en camping car, leur aventure est à suivre sur On the road again 2011.
Cette famille franco-suisse échange bien volontiers ses expériences et ses coups de coeur. Adultes comme enfants sympathisent très vite. Nous attendons tous que les hallebardes se transforment en bruines et visitons naturellement les ruines ensemble.
Les enfants sont ravis de jouer cache-cache dans l'ancien palais et grimpent quatre à quatre les marches de l'observatoire astronomique.
Cette rencontre sauve notre matinée, car sans la bonne humeur des parents et le dynamisme de leurs enfants, la visite aurait été aussi morne que la météo.
Nous nous glissons entre les nombreux groupes de japonais ou occidentaux, glanons quelques informations par ci, par là. Les photos sont difficiles à prendre en l'absence de soleil.
Les nuages et le brouillard sont très mouvants à cause du vent. Cela donne une ambiance assez mystique et rendent aux lieux leur aspect divin.
Malgré la compacité du Machu Pichu, il est facile de s'égarer dans les nombreux bâtiments et nous perdons les enfants quelques instants, très amusés par le labyrinthe de granit.
Les cinq enfants proposent de sacrifier un japonais au temple du soleil.
La présence de nombreux touristes, bien que parfois irritante, égaye les photos par leurs ponchos colorés et les parapluies multicolores.
Le tour du Machu Picchu s'achève et chacun retourne à son voyage.
Nos copains suisses fort sportifs vont redescendre à pied retrouver leur véhicule et nous en bus pour récupérer nos bagages, puis reprendre le train.
A notre arrivée à Aguas Calientes, nous regrettons de ne pas avoir assez de temps pour profiter des thermes et d'un bon massage.
Trempés jusqu'aux os, nous transformons le hall de l'hôtel en vestiaire pour mettre vêtements et chaussures secs.
Nous enchaînons prestamment train et voiture pour rentrer à Cuzco.
En chemin, nous nous arrêtons à Chinchero, village renommé pour son marché artisanal. Malheureusement, l'heure est tardive et le marché est fermé.
Cependant, nous avons la bonne surprise d'y découvrir la fête de fin de carnaval.
Un orchestre joue des airs populaires sur la place. Au centre, un arbre est décoré avec des ballons et des rubans multicolores. Une farandole de villageois vêtus de costumes traditionnels tourne sans fin. Les jupons virevoltent, les garçons sautent. Le spectacle est d'autant plus gai que la foule leur lance des seaux d'eau, de la mousse et de la craie.
Les nombreux badauds sont aussi joyeux et sont invités à danser.
Malgré le froid, nous restons à admirer la danse de la pluie, qui viendra abonder les récoltes de maïs, de pommes de terre et de quinoa.
Nous quittons Chinchero alors que les villageois vont abattre l'arbre de vie, signant ainsi la fin de la période du Carnaval.
Notre chauffeur nous dépose au terminal terrestre de Cuzco, où nos devons patienter pour prendre un bus à 22 heures vers Puno, ville située sur lesrives du lac Titicaca.
Notre journée a été longue et dense, nous sommes tous les cinq fatigués et dans ce hall bondé et bruyant, l'attente est difficile.
Dès l'embarquement dans le bus, nous installons les enfants sur les couchettes. Mauvaise surprise, ni couverture ni chauffage à bord. Malgré cela, nous nous endormons épuisés dès la sortie de la ville de Cuzco.
Machu Pichu sous la pluie a indéniablement un charme certain. Il n'y a pas a dire, ce site classé Unesco vous aura tous bien marqué.
RépondreSupprimerJ'attends avec impatience la suite et votre rencontre avec les villageois qui vivent sur le lac Titicaca. Jmo
Quelle chance d'avoir arpenté ce site mythique... même si conditions un peu merdicasses! les photos semblent en moins bonne résolution qu'avant, non? tu as changé qque chose? bisous et bonne continuation à tous les 5
RépondreSupprimerJe dois découvrir le Machu Pichu à la fin du mois de septembre prochain. Ma hantise ? Que, comme pour vous, le soleil ne soit pas au rendez-vous ce jour-là ...
RépondreSupprimerCher lecteur anonyme,
SupprimerLe mois de septembre est normalement beaucoup plus sec que celui de février, vos craintes me semblent donc infondées.
Si vous deviez jouer de malchance et ne pas connaître la bénédiction du Dieu du Soleil, vous pouvez toujours tenter quelques incantations et offrandes de feuilles de coca, et croyez-en notre docte expérience, même sous la pluie, c'est joli !!!
Bon voyage dans ce merveilleux pays.