Lundi 20 février 2012.
Le chant du coq me sort d'un court sommeil. Je me lève avec le jour. Il faut chauffer les Sakados pour aller à la découverte des îles Ballestas, réserve maritime située à une trentaine de kilomètres de Pisco.
L'affable Kory est déjà à pied d'oeuvre et entre deux bouchées de pain, elle nous souffle les coordonnées d'un ami hôtelier pour notre prochaine étape.
Elle nous met entre les mains de Dieu et d'un chauffeur qui écoute à la radio où le maire de Pisco se fait incendier par ses concitoyens pour son inefficacité à améliorer leur quotidien.
Nous suivons le littoral qui sert de dépotoir aux déchets de chantier concassés. Quelques panneaux pulicitaires décrépis indiquent la direction de Paracas, perle du Pacifique. Ce bijou maintenant dépoli a été aussi ravagé par le séisme de 2007, et par le raz de marée qui s'en est suivi.
Sur notre hors-bord rutilant, 40 touristes de toute provence viennent guetter les mammifères marins protégés dans la réserve naturelle de Paracas.
Les eaux foisonneuses en poissons font de la région un centre de pêche important et participent aux 10 millions de tonnes pêchées annuellement, plaçant ainsi le Pérou en 2de place de la production mondiale. Les bateaux de pêche n'ont évidemment pas le droit de pénètrer dans la zone de protection marine, où seules les compagnies autorisées peuvent faire du cabotage et en aucun cas amarrer.
La première curiosité des îles Ballestas est une figure façonnée par l'homme : le candélabre. À flanc de colline, protégé des vents et de l'érosion, sur 100 mètes de hauteur et la moitié en largeur, ce chandelier ou cactus n'est pas daté.
Trois hypothèses divisent encore sur son origine : parenté avec les lignes de Nazca à l'époque pre-inca, signal de pirates pour indiquer la croix du Sud, ou encore symbole franc-maçonnique.
A un quart d'heure de navigation, le sanctuaire marin est dispersé sur plusieurs îlots dont la blancheur est dûe au guano.
Celui-ci est la production des millions de cormorans, piqueros et autres oiseaux concentrés sur les rochers. La fiente est collectée tous les 8 ans par 150 ouvriers courageux, ramassant ainsi entre 5000 et 7000 tonnes destinées à la fabrication d'engrais organiques.
La teneur riche en sulfates et nitrates rendent le guano précieux et explique l'odeur pestilencielle qui s'en dégage.
La densité ornithologique, couplée à d'innombrabres lions de mers, offre un spectacle incroyable.
Chaque rocher plat, chaque crique abrite les masses brunes se prélassant au soleil ou se disputant un peu d'espace.
Sur une longue plage ensoleillée, femelles et petits se sont amassés. Les bébés appellent leurs mamans dans la foule et celles-ci leurs répondent. Ils prennent parfois des cours de natation en bord de mer, surveillé par les énormes papas qui veillent aux prédateurs. Tout cela se fait dans un vacarme assourdissant, accentué par les piaillements des oiseaux.
Afin de ne pas perturber davantage la faune, le tour des îles s'achève après une heure de bornage et le bateau nous ramène enchantés à terre.
De là, nous récupérons nos sacs pour attendre le bus à destination de Nazca, 185 kms au Sud de notre point actuel.
Parce que les informations locales ont montré la veille un car encastré dans un camion, Kory notre ange gardien de Pisco, nous a réservé des places en milieu de cabine avec la compagnie Cruz del Sur.
Enregistrement des passagers et des bagages, suivi du car en GPS par la centrale, climatisation, sièges inclinables, chauffeurs se relayant durant les longs trajets, toilettes à bord, projection de Dvd, etc...tout est fait pour rassurer et relaxer le voyageur.
Cependant il est parfois difficile de gérer les aléas de la circulation sur des grandes distances, et notre réservation pour un départ à onze heures est annoncée finalement avec deux heures de retard. La compagnie réagit vite en nous faisant prendre le premier bus qui dessert Nazca.
Nous nous installons au confortable second étage pour profiter d'un panorama fantastique. Sable gris et beige, couvercle nuageux très bas, percé par endroits de quelques rayons de soleil.
Ainsi agrémenté, le trajet de 4 heures paraît très court et nous arrivons en milieu d'après-midi.
Fernando, pharmacien à la retraite, est l'heureux propriétaire de l'hôtel Camiluz. Kory de Pisco, nous a recommandé son ami qui est très fier de son référencement dans plusieurs guides de voyage.
Il nous attend à la gare routière pour nous conduire dans son antre coquet, égayé par un agréable patio où chantent plusieurs canaris et perruches.
Nous profitons de la fin d'après midi pour nous y mettre à l'abri des 32 degrés extérieurs.
Collés sous un ventilateur, c'est le moment idéal pour rédiger ces lignes, trier photos/vidéos, et préparer les étapes des prochains jours.
L'Ipad est très bien pour son faible poids et son petit encombrement, mais mon application pour blogger ne permet pas de dimensionner et placer correctement les photos. De plus, la navigation sur des sites nécessitant Flashplayer est impossible. Malgré tout en l'absence de mini Pc, la tablette est une option intéressante complétée par le prêt de Pc dans les hôtels.
Quand la chaleur s'estompe et lorsque le soleil tire sa révérence, nous nous rendons à la place d'armes, élément majeur de l'urbanisme local avec l'inévitable église.
La ferveur latine est réelle : Fernando se signe à chaque passage devant l'édifice religieux, et nous croisons souvent des autels célébrant la Vierge de Guadalupem y compris dans des endroits aussi inattendus que le marché.
Les rues de Nazca sont en pleine rénovation, afin d'y poser des pavés autobloquants. Le centre est donc un vaste chantier plein de poussières. Cela ne décourage pas les badauds qui déambulent avec leurs enfants.
Les vendeurs ambulants pullulent et tout s'achète : livres proposés dans un caddie en guise de boutique, des piles, des tissus...et évidemment de quoi grignoter à toute heure.
Nous élisons une rôtisserie pour le dîner, et c'est l'occasion parfaite pour apprendre les termes espagnols pour désigner cuisses, ailes et blancs.
Nous profitons de la présence d'une vendeuse de fruits pour enfin déguster une mangue fraîche et encore meilleure que les delicieuses mangues José de la Réunion.
A notre retour, Fernando homme galant et parfait businessman a la gentillesse de me féliciter/flatter pour mon niveau de castillan, qui effraierait mes professeurs de lycée. Pour autant, je me débrouille suffisamment pour notre survie quotidienne.
Nous nous couchons tôt après cette dense journée, afin d'être sur le pont demain matin. Objectif : survol des lignes de Nazca.
Le chant du coq me sort d'un court sommeil. Je me lève avec le jour. Il faut chauffer les Sakados pour aller à la découverte des îles Ballestas, réserve maritime située à une trentaine de kilomètres de Pisco.
L'affable Kory est déjà à pied d'oeuvre et entre deux bouchées de pain, elle nous souffle les coordonnées d'un ami hôtelier pour notre prochaine étape.
Elle nous met entre les mains de Dieu et d'un chauffeur qui écoute à la radio où le maire de Pisco se fait incendier par ses concitoyens pour son inefficacité à améliorer leur quotidien.
Nous suivons le littoral qui sert de dépotoir aux déchets de chantier concassés. Quelques panneaux pulicitaires décrépis indiquent la direction de Paracas, perle du Pacifique. Ce bijou maintenant dépoli a été aussi ravagé par le séisme de 2007, et par le raz de marée qui s'en est suivi.
Aujourd'hui, la ville pourrait se résumer à un embarcadère entouré de nombreuses boutiques de souvenirs proposant sacs aux motifs andins et le kitchissime rocher en plastique, surmonté de lions de mer. Et fabriqué en Chine.
L'agence qui nous a vendu l'excursion gardera nos bagages durant la navigation.Sur notre hors-bord rutilant, 40 touristes de toute provence viennent guetter les mammifères marins protégés dans la réserve naturelle de Paracas.
Les eaux foisonneuses en poissons font de la région un centre de pêche important et participent aux 10 millions de tonnes pêchées annuellement, plaçant ainsi le Pérou en 2de place de la production mondiale. Les bateaux de pêche n'ont évidemment pas le droit de pénètrer dans la zone de protection marine, où seules les compagnies autorisées peuvent faire du cabotage et en aucun cas amarrer.
La première curiosité des îles Ballestas est une figure façonnée par l'homme : le candélabre. À flanc de colline, protégé des vents et de l'érosion, sur 100 mètes de hauteur et la moitié en largeur, ce chandelier ou cactus n'est pas daté.
Trois hypothèses divisent encore sur son origine : parenté avec les lignes de Nazca à l'époque pre-inca, signal de pirates pour indiquer la croix du Sud, ou encore symbole franc-maçonnique.
A un quart d'heure de navigation, le sanctuaire marin est dispersé sur plusieurs îlots dont la blancheur est dûe au guano.
Celui-ci est la production des millions de cormorans, piqueros et autres oiseaux concentrés sur les rochers. La fiente est collectée tous les 8 ans par 150 ouvriers courageux, ramassant ainsi entre 5000 et 7000 tonnes destinées à la fabrication d'engrais organiques.
La teneur riche en sulfates et nitrates rendent le guano précieux et explique l'odeur pestilencielle qui s'en dégage.
La densité ornithologique, couplée à d'innombrabres lions de mers, offre un spectacle incroyable.
Chaque rocher plat, chaque crique abrite les masses brunes se prélassant au soleil ou se disputant un peu d'espace.
Sur une longue plage ensoleillée, femelles et petits se sont amassés. Les bébés appellent leurs mamans dans la foule et celles-ci leurs répondent. Ils prennent parfois des cours de natation en bord de mer, surveillé par les énormes papas qui veillent aux prédateurs. Tout cela se fait dans un vacarme assourdissant, accentué par les piaillements des oiseaux.
Afin de ne pas perturber davantage la faune, le tour des îles s'achève après une heure de bornage et le bateau nous ramène enchantés à terre.
De là, nous récupérons nos sacs pour attendre le bus à destination de Nazca, 185 kms au Sud de notre point actuel.
Parce que les informations locales ont montré la veille un car encastré dans un camion, Kory notre ange gardien de Pisco, nous a réservé des places en milieu de cabine avec la compagnie Cruz del Sur.
Enregistrement des passagers et des bagages, suivi du car en GPS par la centrale, climatisation, sièges inclinables, chauffeurs se relayant durant les longs trajets, toilettes à bord, projection de Dvd, etc...tout est fait pour rassurer et relaxer le voyageur.
Cependant il est parfois difficile de gérer les aléas de la circulation sur des grandes distances, et notre réservation pour un départ à onze heures est annoncée finalement avec deux heures de retard. La compagnie réagit vite en nous faisant prendre le premier bus qui dessert Nazca.
Nous nous installons au confortable second étage pour profiter d'un panorama fantastique. Sable gris et beige, couvercle nuageux très bas, percé par endroits de quelques rayons de soleil.
Ainsi agrémenté, le trajet de 4 heures paraît très court et nous arrivons en milieu d'après-midi.
Fernando, pharmacien à la retraite, est l'heureux propriétaire de l'hôtel Camiluz. Kory de Pisco, nous a recommandé son ami qui est très fier de son référencement dans plusieurs guides de voyage.
Il nous attend à la gare routière pour nous conduire dans son antre coquet, égayé par un agréable patio où chantent plusieurs canaris et perruches.
Nous profitons de la fin d'après midi pour nous y mettre à l'abri des 32 degrés extérieurs.
Collés sous un ventilateur, c'est le moment idéal pour rédiger ces lignes, trier photos/vidéos, et préparer les étapes des prochains jours.
L'Ipad est très bien pour son faible poids et son petit encombrement, mais mon application pour blogger ne permet pas de dimensionner et placer correctement les photos. De plus, la navigation sur des sites nécessitant Flashplayer est impossible. Malgré tout en l'absence de mini Pc, la tablette est une option intéressante complétée par le prêt de Pc dans les hôtels.
Quand la chaleur s'estompe et lorsque le soleil tire sa révérence, nous nous rendons à la place d'armes, élément majeur de l'urbanisme local avec l'inévitable église.
La ferveur latine est réelle : Fernando se signe à chaque passage devant l'édifice religieux, et nous croisons souvent des autels célébrant la Vierge de Guadalupem y compris dans des endroits aussi inattendus que le marché.
Les rues de Nazca sont en pleine rénovation, afin d'y poser des pavés autobloquants. Le centre est donc un vaste chantier plein de poussières. Cela ne décourage pas les badauds qui déambulent avec leurs enfants.
Les vendeurs ambulants pullulent et tout s'achète : livres proposés dans un caddie en guise de boutique, des piles, des tissus...et évidemment de quoi grignoter à toute heure.
Nous élisons une rôtisserie pour le dîner, et c'est l'occasion parfaite pour apprendre les termes espagnols pour désigner cuisses, ailes et blancs.
Nous profitons de la présence d'une vendeuse de fruits pour enfin déguster une mangue fraîche et encore meilleure que les delicieuses mangues José de la Réunion.
A notre retour, Fernando homme galant et parfait businessman a la gentillesse de me féliciter/flatter pour mon niveau de castillan, qui effraierait mes professeurs de lycée. Pour autant, je me débrouille suffisamment pour notre survie quotidienne.
Nous nous couchons tôt après cette dense journée, afin d'être sur le pont demain matin. Objectif : survol des lignes de Nazca.
Les lignes de Nazca dans les petits avions : Que de souvenirs, surtout que vous allez les voir petits les "dessins". Sandrine fais peter le zoom !! Jmo
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup: )
SupprimerLe message précédent est de moi
RépondreSupprimerAmélie: )