Mardi 6 mars 2012
Les bruits de la rue Bolivar et de l'hôtel qui s'anime me réveillent à 7h.
Avec un bon maté de coca, une infusion à base de feuilles de coca, je me saisis de l'Ipad pour mettre à jour le carnet de voyages.
Outre le manque d'adaptation de l'application Blogger pour la gestion des images sur Ipad, il me faut aussi batailler pour télécharger billet et photographies avec d'une part un wifi capricieux à travers ces vieux murs épais, et d'autre part une connexion internet qui n'est pas en haut débit.
Une énorme dose de persévérance est nécéssaire et vos encouragements sous forme de commentaire seraient bienvenus.
Avec plus de 100 lecteurs par note, ce qui reste évidemment une audience très confidentielle et familiale, mais avec à peine 1 commentaire, je suis à la limite de déposer le clavier.
Mais le voyage tire à sa fin, notre vol de retour est prévu vendredi matin à la Paz pour une arrivée samedi matin à Paris.
C'est la première fois depuis 3 semaine que nous avons une visibilité de planning à plus de 48 heures.
Nous devons partir en milieu de matinée pour Uyuni que nous atteindrons ce soir, demain nous visiterons le salar, et retour dans la nuit de mercredi à jeudi pour la Paz.
Nous quittons l'hôtel à 10 heures et les rues sont étrangement calmes.
Le collège qui fait face à notre hébergement est vide. Je n'ai pas souvenird'un jour férié ?!?
Nous questionnons les passants et apprenons que l'ensemble de la ville est en grève. Il y a une sombre discussion sur les limites territoriales, qui engendre surtout un partage différent des richesses minières.
Les rues sont barrées et contrairement à la veille, la circulation est nulle.
Pas de taxi, pas de bus, pas de départ pour Uyuni !!!
Nous nous rendons à l'agence qui nous a vendu les tickets de bus, qui a pour seule solution un départ dès lors que la grève sera levée aux environs de 18 heures, pour une arrivée dans la nuit après une heure du matin.
La responsable de l'agence se prend une volée de bois vert en stéréo castillan de ma part, français par le mâle dominant, pour avoir vendu des billets sans nous avoir prévénus du risque de grève alors qu'elle en connaissait le préavis.
Extrêmement contrariés et sans aucune certitude sur l'enchaînement des évènements et sur la suite de notre voyage, il nous faut bien composer avec la situation. Nous reprenons rendez-vous pour la fin d'après-midi.
Heureusement après une importante averse matinale, le soleil brille et rend Potosi jolie et chaleureuse.
Les habitants, quasiment tous en grève hors secteur privé, flânent dans la ville, libérée des gaz d'échappements.
Nous déambulons dans les rues rendues aux piétons, et pouvons enfin tomber sous le charme des bâtiments aux couleurs châtoyantes.
Les mines d'argent ont fait prospérer l'économie locale et nombre de beaux édifices datant de la Belle Epoque sont encore debouts.
La place d'armes est pleine d'adultes qui ont cette manière très particulière de faire grève. Il n'y a pas de manifestation et les barrages routiers sont très légers.
Tels des lézards, nous nous détendons sur les bancs à l'ombre des cèdres et essayons de positiver de ce contretemps. Il faut également déstresser les enfants, #1 et #3 ayant pleuré de peur de ne jamais retrouver leur maison et #2 évacuant son inquiétude en écrivant son journal de voyages.
Ils jouent à 'cache-cache' et à '1-2-3 soleil' au grand amusement des Boliviens.
Comme le moment était trop tranquille, #3 a décidé de s'entailler l'arête du nez contre une barrière. Nous voilà à la recherche d'une pharmacie ouverte en ce jour de paralysie générale, avec un garçon hurlant à la mort.
Nous trouvons une officine ouverte, qui soigne notre guerrier avec de l'alcool, un pansement de pirate, et surtout un bonbon magique.
Nous déjeunons dans le premier restaurant ouvert et il y en a peu.
Nous testons donc les salteñas, ces chaussons semblables à de pâte sablée au cumin, remplies de viande mélangée avec des pommes de terre et des petits pois. C'est un des en-cas préférés des autochtones, qui le croquent souvent vers 11h dans la rue.
Nous profitons de ce contretemps pour visiter l'ancien Hôtel de la Monnaie ou Casa de la Monedad, fermé le lundi et que nous n'avons pu visiter veille.
D'une superficie globale de 15000 m2, ce bel édifice pierres et briques a servi de fabrique de pièces de monnaie du 16e siècle jusqu'en 1950, puis a été converti en musée de la monnaie. Les visites guidées sont obligatoires et proposées également en français.
La guide nous explique également que la production de monnaie s'élevait jusqu'à 6000 pièces par jour. L'argent était extrait des mines avoisinantes, l'hôtel possédait ses propres fonderies.
Le musée a conservé les laminoirs, énormes machines en chêne importées par les conquistadores d'Espagne, tournant leurs imposant engrenages à la force d'esclaves noirs qui ne résistèrent pas au climat difficile, et ont été remplacés ensuite par des mûles qui disposaient d'écuries chauffées pour prolonger leur espérance de vie de quelques mois.
Les poinçons sont aussi exposés, et le parquet en cèdre a gardé les marques des appuis des marteleurs. Pièces d'argent mêlées à un faible pourcentage de cuivre pour en assurer la dureté, les potosís frappées des initiales de la ville sont désormais au coeur des trésors numismatiques.
La monnaie a été par la suite frappée sur des machines à vapeur, et progrès aidant, par des machines électriques.
Aujourd'hui les pièces boliviennes sont fabriquées au Chili et il est amusant de savoir que les billets sont en majorité imprimés en France.
En sortant de la Casa de la Moneda, nous constatons que la circulation a très légèrement repris. Nous sommes attirés par un vacarme épouvantable qui nous fait pénétrer dans une cour d'école.
A l'intérieur, une fanfare avec batteries et lanceurs de bâtons s'entraîne. Une vraie battucada.
Nous laissons nos tambours pour retrouver l'agence de voyage et notre employée imprudente.
Elle tente en vain de contacter la compagnie de bus pour savoir si le service a repris. J'insiste pour qu'elle nous accompagne au terminal de bus.
Nous partons donc à six en quête d'un taxi. La grève n'étant pas totalement achevée, le premier refuse de nous charger, le second pense que nous sommes trop nombreux, et le troisième qui n'a en principe que trois places insiste pour nous prendre.
Nous rentrons dans la petite automobile, tassés comme dans un taxi collectif, sacs à dos dans les interstices : à l'avant le chauffeur, son copain, la fille de l'agence, et à l'arrière nous cinq.
Nous traversons les faubourgs totalement déserts, où subsistent quelques pierres témoignant des barrages de la journée.
Au terminal de bus, quelques cars très vétustes attendent à l'extérieur.
Notre compagnie semble fonctionner et notre accompagnatrice se montre assez efficace pour trouver quel sera notre véhicule. Soulagée d'avoir pu remplir sa mission, elle nous laisse au pied du bus.
Nous montons dare-dare car le départ est imminent. Nos sièges sont pris par une mama imposante et un monsieur qui ne l'est pas moins.
Dans le bazar de cette grève, l'agence a omis de nous communiquer nos nouveaux numéros de siège. Je dois m'extirper du bus bondé pour faire remodifier les billets à la volée.
Ces petits exercices de montée et descente sont bien essouflants et il me faut encore dégager la mama.
Lorsque nous sommes enfin installés et que le bus démarre enfin, nous poussons un grand ouf de soulagement.
Nous pensions être enfin tranquilles sur ce trajet qui doit durer normalement 6 heures.
En réalité, dès qu'une personne lève le bras au bord de la route, notre chauffeur s'arrête alors que la compagnie vend un trajet direct. Nos compagnons de route boliviens sifflent ces stops très fréquents qui apparentent le car à un combi, ces minis vans qui s'immobilisent à la demande.
La nuit est tombée et les haltes se font au milieu de nulle part, avec allumage de néons aveuglants à chaque fois dans la cabine.
Nous sommes fréquemment réveillés par les passagers qui vont et viennent dans le couloir. Les paysannes sont redoutées de tous, empestant la viande de chèvre boucanée et écrasant sans vergogne leurs voisins par leurs gros ballots.
Quand le bus chemine à une allure normale, le conducteur nous assène une musique latina lancinante et les cellulaires sonnent sans cesse avec des conversations bruyantes.
Pour arranger notre aventure, #1 rend son dîner dans une poche de secours.
Nous arrivons finalement à nous assoupir, et touchons notre objectif à minuit.
Uyuni de nuit ressemble à une ville du far west. Nous croisons quatre bars ouverts, une dizaine d'ivrognes et autant de chiens abandonnés.
L'agence de voyages nous a réservé deux chambres à l'hôtel Julia, où nous cognons à la porte comme des sourds.
Après dix minutes d'attente dans le froid de l'altiplano avec un vent cinglant, le portier de nuit consent à se réveiller pour nous ouvrir.
Pendant que SuperPopa et les enfants découvrent les chambres au confort sommaire, je me charge des formalités d'enregistrement. Le réceptionniste, par manque de sommeil ou d'études, veut absolument indiquer que nous sommes étudiants, et doit se saisir d'une calculatrice pour faire notre facture.
Nous nous endormons dans des lits propres et après cette très longue journée, c'est tout ce qui importe.
Les bruits de la rue Bolivar et de l'hôtel qui s'anime me réveillent à 7h.
Avec un bon maté de coca, une infusion à base de feuilles de coca, je me saisis de l'Ipad pour mettre à jour le carnet de voyages.
Outre le manque d'adaptation de l'application Blogger pour la gestion des images sur Ipad, il me faut aussi batailler pour télécharger billet et photographies avec d'une part un wifi capricieux à travers ces vieux murs épais, et d'autre part une connexion internet qui n'est pas en haut débit.
Une énorme dose de persévérance est nécéssaire et vos encouragements sous forme de commentaire seraient bienvenus.
Avec plus de 100 lecteurs par note, ce qui reste évidemment une audience très confidentielle et familiale, mais avec à peine 1 commentaire, je suis à la limite de déposer le clavier.
Mais le voyage tire à sa fin, notre vol de retour est prévu vendredi matin à la Paz pour une arrivée samedi matin à Paris.
C'est la première fois depuis 3 semaine que nous avons une visibilité de planning à plus de 48 heures.
Nous devons partir en milieu de matinée pour Uyuni que nous atteindrons ce soir, demain nous visiterons le salar, et retour dans la nuit de mercredi à jeudi pour la Paz.
Nous quittons l'hôtel à 10 heures et les rues sont étrangement calmes.
Le collège qui fait face à notre hébergement est vide. Je n'ai pas souvenird'un jour férié ?!?
Nous questionnons les passants et apprenons que l'ensemble de la ville est en grève. Il y a une sombre discussion sur les limites territoriales, qui engendre surtout un partage différent des richesses minières.
Les rues sont barrées et contrairement à la veille, la circulation est nulle.
Pas de taxi, pas de bus, pas de départ pour Uyuni !!!
Nous nous rendons à l'agence qui nous a vendu les tickets de bus, qui a pour seule solution un départ dès lors que la grève sera levée aux environs de 18 heures, pour une arrivée dans la nuit après une heure du matin.
La responsable de l'agence se prend une volée de bois vert en stéréo castillan de ma part, français par le mâle dominant, pour avoir vendu des billets sans nous avoir prévénus du risque de grève alors qu'elle en connaissait le préavis.
Extrêmement contrariés et sans aucune certitude sur l'enchaînement des évènements et sur la suite de notre voyage, il nous faut bien composer avec la situation. Nous reprenons rendez-vous pour la fin d'après-midi.
Heureusement après une importante averse matinale, le soleil brille et rend Potosi jolie et chaleureuse.
Les habitants, quasiment tous en grève hors secteur privé, flânent dans la ville, libérée des gaz d'échappements.
Nous déambulons dans les rues rendues aux piétons, et pouvons enfin tomber sous le charme des bâtiments aux couleurs châtoyantes.
Les mines d'argent ont fait prospérer l'économie locale et nombre de beaux édifices datant de la Belle Epoque sont encore debouts.
La place d'armes est pleine d'adultes qui ont cette manière très particulière de faire grève. Il n'y a pas de manifestation et les barrages routiers sont très légers.
Tels des lézards, nous nous détendons sur les bancs à l'ombre des cèdres et essayons de positiver de ce contretemps. Il faut également déstresser les enfants, #1 et #3 ayant pleuré de peur de ne jamais retrouver leur maison et #2 évacuant son inquiétude en écrivant son journal de voyages.
Ils jouent à 'cache-cache' et à '1-2-3 soleil' au grand amusement des Boliviens.
Comme le moment était trop tranquille, #3 a décidé de s'entailler l'arête du nez contre une barrière. Nous voilà à la recherche d'une pharmacie ouverte en ce jour de paralysie générale, avec un garçon hurlant à la mort.
Nous trouvons une officine ouverte, qui soigne notre guerrier avec de l'alcool, un pansement de pirate, et surtout un bonbon magique.
Nous déjeunons dans le premier restaurant ouvert et il y en a peu.
Nous testons donc les salteñas, ces chaussons semblables à de pâte sablée au cumin, remplies de viande mélangée avec des pommes de terre et des petits pois. C'est un des en-cas préférés des autochtones, qui le croquent souvent vers 11h dans la rue.
Nous profitons de ce contretemps pour visiter l'ancien Hôtel de la Monnaie ou Casa de la Monedad, fermé le lundi et que nous n'avons pu visiter veille.
D'une superficie globale de 15000 m2, ce bel édifice pierres et briques a servi de fabrique de pièces de monnaie du 16e siècle jusqu'en 1950, puis a été converti en musée de la monnaie. Les visites guidées sont obligatoires et proposées également en français.
La guide nous explique également que la production de monnaie s'élevait jusqu'à 6000 pièces par jour. L'argent était extrait des mines avoisinantes, l'hôtel possédait ses propres fonderies.
Le musée a conservé les laminoirs, énormes machines en chêne importées par les conquistadores d'Espagne, tournant leurs imposant engrenages à la force d'esclaves noirs qui ne résistèrent pas au climat difficile, et ont été remplacés ensuite par des mûles qui disposaient d'écuries chauffées pour prolonger leur espérance de vie de quelques mois.
Les poinçons sont aussi exposés, et le parquet en cèdre a gardé les marques des appuis des marteleurs. Pièces d'argent mêlées à un faible pourcentage de cuivre pour en assurer la dureté, les potosís frappées des initiales de la ville sont désormais au coeur des trésors numismatiques.
La monnaie a été par la suite frappée sur des machines à vapeur, et progrès aidant, par des machines électriques.
Aujourd'hui les pièces boliviennes sont fabriquées au Chili et il est amusant de savoir que les billets sont en majorité imprimés en France.
En sortant de la Casa de la Moneda, nous constatons que la circulation a très légèrement repris. Nous sommes attirés par un vacarme épouvantable qui nous fait pénétrer dans une cour d'école.
A l'intérieur, une fanfare avec batteries et lanceurs de bâtons s'entraîne. Une vraie battucada.
Nous laissons nos tambours pour retrouver l'agence de voyage et notre employée imprudente.
Elle tente en vain de contacter la compagnie de bus pour savoir si le service a repris. J'insiste pour qu'elle nous accompagne au terminal de bus.
Nous partons donc à six en quête d'un taxi. La grève n'étant pas totalement achevée, le premier refuse de nous charger, le second pense que nous sommes trop nombreux, et le troisième qui n'a en principe que trois places insiste pour nous prendre.
Nous rentrons dans la petite automobile, tassés comme dans un taxi collectif, sacs à dos dans les interstices : à l'avant le chauffeur, son copain, la fille de l'agence, et à l'arrière nous cinq.
Nous traversons les faubourgs totalement déserts, où subsistent quelques pierres témoignant des barrages de la journée.
Au terminal de bus, quelques cars très vétustes attendent à l'extérieur.
Notre compagnie semble fonctionner et notre accompagnatrice se montre assez efficace pour trouver quel sera notre véhicule. Soulagée d'avoir pu remplir sa mission, elle nous laisse au pied du bus.
Nous montons dare-dare car le départ est imminent. Nos sièges sont pris par une mama imposante et un monsieur qui ne l'est pas moins.
Dans le bazar de cette grève, l'agence a omis de nous communiquer nos nouveaux numéros de siège. Je dois m'extirper du bus bondé pour faire remodifier les billets à la volée.
Ces petits exercices de montée et descente sont bien essouflants et il me faut encore dégager la mama.
Lorsque nous sommes enfin installés et que le bus démarre enfin, nous poussons un grand ouf de soulagement.
Nous pensions être enfin tranquilles sur ce trajet qui doit durer normalement 6 heures.
En réalité, dès qu'une personne lève le bras au bord de la route, notre chauffeur s'arrête alors que la compagnie vend un trajet direct. Nos compagnons de route boliviens sifflent ces stops très fréquents qui apparentent le car à un combi, ces minis vans qui s'immobilisent à la demande.
La nuit est tombée et les haltes se font au milieu de nulle part, avec allumage de néons aveuglants à chaque fois dans la cabine.
Nous sommes fréquemment réveillés par les passagers qui vont et viennent dans le couloir. Les paysannes sont redoutées de tous, empestant la viande de chèvre boucanée et écrasant sans vergogne leurs voisins par leurs gros ballots.
Quand le bus chemine à une allure normale, le conducteur nous assène une musique latina lancinante et les cellulaires sonnent sans cesse avec des conversations bruyantes.
Pour arranger notre aventure, #1 rend son dîner dans une poche de secours.
Nous arrivons finalement à nous assoupir, et touchons notre objectif à minuit.
Uyuni de nuit ressemble à une ville du far west. Nous croisons quatre bars ouverts, une dizaine d'ivrognes et autant de chiens abandonnés.
L'agence de voyages nous a réservé deux chambres à l'hôtel Julia, où nous cognons à la porte comme des sourds.
Après dix minutes d'attente dans le froid de l'altiplano avec un vent cinglant, le portier de nuit consent à se réveiller pour nous ouvrir.
Pendant que SuperPopa et les enfants découvrent les chambres au confort sommaire, je me charge des formalités d'enregistrement. Le réceptionniste, par manque de sommeil ou d'études, veut absolument indiquer que nous sommes étudiants, et doit se saisir d'une calculatrice pour faire notre facture.
Nous nous endormons dans des lits propres et après cette très longue journée, c'est tout ce qui importe.
Des grèves, du ciel bleu, des bobos, de l'angoisse, des rebondissements, que d'aventures que vous nous faites vivre là. Faut continuer... Jmo
RépondreSupprimerOh zut, c'était la journée découragement... j'ai suivi en live au départ et puis ensuite j'ai manqué de temps, mais ces récits sont vraiment passionnants et je sais qu'ils seront lus et relus encore longtemps, quel formidable carnet de souvenirs ! bravo d'avoir perseveré !
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