dimanche 19 décembre 2010

Ensemble, c'est tout

Moment toujours attendu par les petits et les grands, tous fatigués par quelques semaines intenses d'école et de travail.
Vacances ! Et par n'importe lesquelles, car voici arrivés les congés de Noël, traditionnellement passés en famille format XXL.

Depuis le premier ange soulevé sur le calendrier de l'Avent, la marmaille piaffe d'impatience à grands cris de "On part dans N jours en Normandie !".
Et pourtant, la magie de Noël est beaucoup moins poétique que ne le croient naïvement ces tendres chérubins et le compte à rebours a commencé depuis fort longtemps.

Dès le mois de septembre, gîte réservé pour accueillir 10 adultes, 4 enfants et 3 bébés, d'une surface assez imposante pour éviter un revival boat-people.
J - 30  : Mot d'ordre général  "Pas de cadeaux volumineux".

J-7 : Répartition organisée pour les draps.
J-5 : Gestion du plan d'assises en voiture pour minimiser le bilan carbone de la tribu.

Une fois ces postulats énoncés, yapuka.

J-2 : Il faut trancher dans le vif, c'est à dire freiner ses envies à déménager toute sa maison.
Laisser plaids et pashminas, abandonner le robot multi-fonctions et tous les ustensiles de cuisine, et surtout négocier avec le patriarche un départ à une heure décente.

Car oui partir en vacances avec ses parents, c'est aussi revenir 30 ans en arrière.
Au temps des transhumances estivales de mon enfance, j'avais l'honneur d'être réveillée dès poltron-minet pour finalement partir 3 heures après le départ estimé, avec un paternel exaspéré par la perspective de rouler une pleine journée avec ses rejetons qui serinaient "C'est loin la mer ???".
Le danger était donc bien réel de voir mon père débarquer à 7 heures et participer à entamer le capital bonne humeur bien connu de chaque départ en vacances.

Ce prémisse ayant été réglé, le rendez-vous est fixé à 9 heures samedi matin sur le trottoir du 177.
La veille, Elastigirl s'est couchée au bord de la crise de nerfs et de larmes, exténuée par une journée de "dernières courses de Noël" ou chargée de rattraper les oublis, omissions et erreurs des autres qui "travaillent, eux" et fort énervée d'être en charge une fois de plus de l'emballage desdits cadeaux  pour 17 personnes et des bagages pour 6 personnes.
Parce que mère de famille nombreuse c'est super gratifiant, avec plein d'amour à donner et autant en réception. Je suis une vraie borne wifi à bisous équipée de la commande "chercheuse officielle de vos cadeaux de Noël / Anniversaires / Baptêmes / Bar mitzvahs".

Et en prime, j'ai été dotée de la fonction TNT des valises et des sacs à dos. Et cela m'escagasse puissance 50.
Cette option m'est exclusive dans le partage des tâches familiales et c'est pourquoi les 5 autres membres (ALVAM) savent qu'il ne faut pas se risquer à m'envoyer une seule critique à ce sujet. Si tu es mécontent de tes vêtements, tu n'as qu'à te charger de leur compilation.

L'entrée de notre appartement s'est étrangement transformée en annexe de Tati, et j'y réunis mes 30 paires de chaussettes, les bottes, et baskets et tout un inventaire à la Prévert qui inclut pour la première fois depuis six ans des affaires de puériculture.
Puis je tasse le tout dans un minimum de bagages. S'engage un vrai combat de sumos dont il faut que je sorte gagnante coûte que coûte.


Après une courte nuit pour tenter de redescendre en pression, arrive le samedi 9 heures. Avec mon paternel.

Évidemment nous ne sommes pas prêts, car il n'est pas facile de se défaire de mauvaises habitudes apprises dès la petite enfance.
Quatre membres de la famille sur 6 sont lavés/habillés/chaussés, le cinquième  - encore en pyjama - s'affaire à ranger son nid pour le retrouver dans huit jours aussi nickel qu'une photo dans Elle Déco, et la sixième  - dans sa grenouillère - écarquille les yeux d'avoir été réveillée à un horaire fort matinal pour ses habitudes de grosse petite dormeuse.

Pendant que les derniers se préparent, c'est un ballet incessant entre le palier et les voitures pour jouer au jeu favori des adultes partant en vacances : Tetris Bagages ou comment reconvertir les Salvam en famille qui rentre au bled.

Finalement, et par un miracle non dénué d'une organisation de fer et d'acier, nous avons réussi à ne décaler notre départ que d'une demie heure.
Quelques flocons de neige, zéro embouteillage et cent vingt minutes plus tard, le périphérique est loin derrière nous et la Normandie nous accueille.
Le GPS nous envoie dans un village éponyme 45 kilomètres trop loin. C'est rien que la faute au GPS assurément... et c'est ainsi que je constate que cet appareil préserve mes parents des chamailleries.

Arrivée au confortable gîte, distribution des chambres, déballage des draps et des 30 paires de chaussettes, plancage des cadeaux pour ceux qui croient toujours au Père No, le patriarche illico aux fourneaux et même la neige a eu l'obligeance d'attendre que l'installation soit complète pour commence à tomber. Drue.


Ayé les vacances ont enfin commencé...et malgré la difficulté à tenir les chérubins surexcités par les importantes chutes de flocon et les parties acharnées de baby foot, l'esprit de Noël plane parmi nous.

Et devinez ce qu'il y a sur ma liste au Gros Barbu ?
Une maison de vacances où j'aurai déposé Kitchenaid, après skis et  livres de recettes  et si jamais le Père Noël ne veut pas m'offrir la résidence secondaire...un sac à dos avec ouvertures latérales !!!!

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