dimanche 9 mai 2010

Divine Gaspésie

Jeudi 6 mai
Nous sommes réveillés par une douce odeur de gaufres et découvrons la sublime vue du petit paradis de Dédé : maison posée sur une petite butte avec accès direct à la mer.
Il offre aux enfants en souvenir de leur passage dans son domaine des petits coquillages et leur indique comment reconnaître des agates sur les places.
Mais il nous faut déjà partir et continuer notre route, hélas sous une pluie diluvienne.

La côte sud de la Gaspésie n'a pas le même charme que sa soeur septentrionale, bien plus sauvage.
La partie méridionale est plus touristique, de multiples activités, notamment liées à l'obervation des baleines, ont cours durant la saison. Lors de notre passage, tout est fermé, c'en est presque sinistre et la météo peu clémente n'aide pas à relever ces sensations de traverser des villes balnéaires désertées.

A l'Anse Beaufils, sur une plage qui n'attend que nous, les enfants ramassent moults cailloux, persuadés d'avoir amassé des trésors d'agates.

Gaspé, ville dans laquelle l'explorateur Jacques Cartier a implanté sa croix pour marquer la présence de la France, n'a guère d'intérêt, et Percé qui accueille un rocher avec arche nous fait regretter Etretat.


Nous clôturons la journée avec plus de 3000 kms au compteur et la voiture bien lavée.
Le hasard des fins de journée nous fait stopper ce soir au gite mer et montagne à Carleton, tenu par Alice et Roger qui sont ravis de se remémorer avec nous leurs souvenirs de Paris.

Avec beaucoup de cordialité, ils nous souhaitent la bienvenue dans la Baie des Chaleurs, en précisant non sans humour que la température du jour (6°) n'est pas vraiment conforme avec le nom de la région.

Vendredi 7 mai
Comme tous nos hôtes, nos charmants gîteux (propriétaires) nous préparent un petit déjeuner gargantuesque : muffins, salades de fruits, crêpes, pain doré (pain perdu), oeufs...c'est encore mieux qu'un brunch au restaurant.

Sur leurs conseils, nous nous rendons au site classé par l'Unesco de Minguasha, qui abrite les
fossiles de l'ère devonienne les mieux conservés.
C'est l'occasion d'aborder avec les enfants un peu d'histoire de l'évolution des espèces, de géologie et de comparaison avec les espèces vivantes rencontrées dans ce voyage.
Le musée est extrêmement intéressant et nous bénéficions même d'une visite guidée rien que pour notre petit comité.

L'après-midi est consacrée à la traversée de la Gaspésie pour reprendre sa côte nord-est.
Nous traversons la vallée de la Matapédia, une grande et longue rivière qui chaque été est gorgée de saumons. Nous n'en verrons bien entendu aucun mais en lot de consolation nous apercevons un lapin des neiges.

Lire à chaque pont la mention « rivière à saumons » nous a mis en bouche.

Arrêt de la nuit prévu dans le village du Bic.
Nous ne réservons quasiment jamais nos hébergements, afin de garder le maximum de flexibilité dans notre itinéraire selon les points d'intérêt rencontrés au fur et à mesure de la journée, mais également la météo.

Nous jonglons comme nous le pouvons avec la pluie, et il est prévu pour le lendemain un grand soleil dans la région du Bic.

Les auberges visitées dans ce charmant village sont pour la première fermée, la deuxième inadaptée pour notre famille de 5 personnes, et pour la troisième....il faut traverser un bar totalement enfumé et rempli des pochtrons du bled qui me regardent tous avec des yeux imbibés de bières.

Notre dernière chance sera de toquer au gîte des 5 lucarnes, une grande maison bleue au bord du chemin.
Joanne nous hébergera dans deux chambres très cosy, avec draps brodés et rideaux fleuris telles que les apprécient nos filles.
Comme nous sommes arrivés tard, elle n'a pas la possibilité de nous faire goûter ses mets de table d'hôte et nous recommande un restaurant où nous pourrons satisfaire nos envies de fruits de mer et de poisson.

Soupe de la mer, éperlans frits, et bel homard avalés, nous rêverons au Prince de Minguasha, cet étrange poisson à qui nous devons partiellement notre existence.

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