(récit écrit en septembre 2004)
Vendredi 3 septembre - 2 h du matin
Je suis réveillée par des contractions violentes et douloureuses. Cela fait quelques nuits que cela m’arrive aussi je n’y porte guère attention et tente de me rendormir.
J’espère depuis si longtemps accoucher de ce petit garçon que je n’ose même pas croire qu’il pourrait être dans mes bras dans quelques heures.
Les contractions ne s’arrêtent pas. Au bout de trente minutes, je me décide à avaler 2 cachets de Spasfon, ce qui devrait être un test ultime. Si les contractions perdurent, je peux partir à la maternité sans provoquer une alerte générale et inutile comme cela s’est passé il y a pile 4 semaines.
La douleur s’intensifie, et dire que ce sera encore mille fois plus douloureux à l’expulsion……..Ca y est je sais que mon bébé commence sa lente descente pour partager le même air que nous.
Je réveille Laurent à trois heures du matin. Depuis quelques nuits nous faisons chambre à part car je ronfle comme un camionneur, mes apnées nous gênent tous les 2 car elles nous réveillent.
Il est en congé depuis la veille et cette nuit il était prévu qu’il se rende sur la coulée de lave se trouvant à 120 kms de la maison. Je bénis le Préfet d’avoir interdit l’accès aux sentiers !
Une fois la voiture chargée de nos différents effets personnels, il faut désormais y transférer nos filles. Amélie comprend de suite que son petit frère va enfin sortir de mon ventre et est très bien réveillée. Valentine ne comprend guère ce qui se passe, même lorsque nous déposons nos « grandes » filles chez leur tatie à 4 heures du matin.
Encore de bonnes contractions et à 4.15 on enregistre mon arrivée à la maternité.
La sage femme de garde me reconnaît illico comme la gourde qui est venue un mois auparavant pour faire un monitoring avec zéro contraction…Hmmm…
L’examen du col révèle une dilatation bien avancée à 5 cms mais les contractions sont de nouveau irrégulières, je dois être trop soulagée d’être enfin dans des mains professionnelles, avec mes filles confiées pour quelques jours…
Je refuse qu’on me perce la poche des eaux, je sais que si le travail est plus efficace après ce percement, la douleur aussi s’intensifie plus que fortement.
Je refuse également une perfusion de syntocinon. J’apprécie d’être maintenant parfaitement informée de quelques phases des protocoles d’accouchement, avantage de l’âge et des deux expériences précédentes…
Aussi pour faire avancer la tête d’Antoine vers la sortie, je déambule dans le couloir…Au bout de 45 mns je ne trouve plus mon cher époux dans le dédale des salles d’accouchement…et je le retrouve somnolent dans lma salle, désespéré que ses 3 enfants l’aient fait se lever aux aurores pour chacune de leur naissance !
La sage femme me propose de m’installer différemment sur la table d’accouchement, assise, à quatre pattes…Le travail avance doucement à notre goût…
A 6 heures, changement de garde. Arrive tout frais et guilleret un jeune homme trapu qui se présente comme « Willy la sage femme ».
Willy donc m’examine à ma demande et à son tour propose de percer et syntociner. Hors de question, reponds-je.
La dilatation ne sera quasi complète (9 cms) qu’6.45.
Entre temps j’aurais regretté de ne pas tenter d’appeler l’anesthésiste de garde, j’aurais versé des larmes de douleur et dis une bonne vingtaine de fois que j’ai maaaaaaaal.
Je ne me souvenais pas avoir souffert ainsi pour les naissances d’Amélie et de Valentine.
C’est donc à 6.45 que j’accepte enfin que la poche des eaux soit virilement percée par Willy. J’espère qu’il sera plus délicat pour l’expulsion mais peut-on être délicat pour extirper un bébé ???
La douleur devient difficilement contrôlable, je broie les doigts de Laurent.
Si Antoine chemine correctement, je ne devrais souffrir qu’un quart d’heure. Malheureusement pour moi, cet enfant prend son temps…et ce n’est qu’après 30 minutes qui m’ont paru une éternité que l’expulsion commence.
Une envie irrésistible de pousser, Willy me rappelle rapidement la procédure du « respirez/poussez/bloquez »…et nous sommes tous prêts à démarrer les J.O. de l’accouchement…
Première contraction, la poussée amène le crâne d’Antoine vers la sortie. On est en train de m’écarteler….argh. Laurent me dit que c’est la tête du bébé qui est là.
Seconde contraction, wow l’écartelement est insoutenable, Antoine sort la tête et moi épuisée, ai beaucoup de mal à continuer ma poussée pour l’aider à avancer.
Il passe les épaules que Willy tourne d’un quart, je sens la rotation comme je ne l’ai jamais sentie, j’ai l’impression qu’on essore mon sexe.
Il est 7.15, Antoine mon petit garçon est enfin sur mon ventre.
Je suis réveillée par des contractions violentes et douloureuses. Cela fait quelques nuits que cela m’arrive aussi je n’y porte guère attention et tente de me rendormir.
J’espère depuis si longtemps accoucher de ce petit garçon que je n’ose même pas croire qu’il pourrait être dans mes bras dans quelques heures.
Les contractions ne s’arrêtent pas. Au bout de trente minutes, je me décide à avaler 2 cachets de Spasfon, ce qui devrait être un test ultime. Si les contractions perdurent, je peux partir à la maternité sans provoquer une alerte générale et inutile comme cela s’est passé il y a pile 4 semaines.
La douleur s’intensifie, et dire que ce sera encore mille fois plus douloureux à l’expulsion……..Ca y est je sais que mon bébé commence sa lente descente pour partager le même air que nous.
Je réveille Laurent à trois heures du matin. Depuis quelques nuits nous faisons chambre à part car je ronfle comme un camionneur, mes apnées nous gênent tous les 2 car elles nous réveillent.
Il est en congé depuis la veille et cette nuit il était prévu qu’il se rende sur la coulée de lave se trouvant à 120 kms de la maison. Je bénis le Préfet d’avoir interdit l’accès aux sentiers !
Une fois la voiture chargée de nos différents effets personnels, il faut désormais y transférer nos filles. Amélie comprend de suite que son petit frère va enfin sortir de mon ventre et est très bien réveillée. Valentine ne comprend guère ce qui se passe, même lorsque nous déposons nos « grandes » filles chez leur tatie à 4 heures du matin.
Encore de bonnes contractions et à 4.15 on enregistre mon arrivée à la maternité.
La sage femme de garde me reconnaît illico comme la gourde qui est venue un mois auparavant pour faire un monitoring avec zéro contraction…Hmmm…
L’examen du col révèle une dilatation bien avancée à 5 cms mais les contractions sont de nouveau irrégulières, je dois être trop soulagée d’être enfin dans des mains professionnelles, avec mes filles confiées pour quelques jours…
Je refuse qu’on me perce la poche des eaux, je sais que si le travail est plus efficace après ce percement, la douleur aussi s’intensifie plus que fortement.
Je refuse également une perfusion de syntocinon. J’apprécie d’être maintenant parfaitement informée de quelques phases des protocoles d’accouchement, avantage de l’âge et des deux expériences précédentes…
Aussi pour faire avancer la tête d’Antoine vers la sortie, je déambule dans le couloir…Au bout de 45 mns je ne trouve plus mon cher époux dans le dédale des salles d’accouchement…et je le retrouve somnolent dans lma salle, désespéré que ses 3 enfants l’aient fait se lever aux aurores pour chacune de leur naissance !
La sage femme me propose de m’installer différemment sur la table d’accouchement, assise, à quatre pattes…Le travail avance doucement à notre goût…
A 6 heures, changement de garde. Arrive tout frais et guilleret un jeune homme trapu qui se présente comme « Willy la sage femme ».
Willy donc m’examine à ma demande et à son tour propose de percer et syntociner. Hors de question, reponds-je.
La dilatation ne sera quasi complète (9 cms) qu’6.45.
Entre temps j’aurais regretté de ne pas tenter d’appeler l’anesthésiste de garde, j’aurais versé des larmes de douleur et dis une bonne vingtaine de fois que j’ai maaaaaaaal.
Je ne me souvenais pas avoir souffert ainsi pour les naissances d’Amélie et de Valentine.
C’est donc à 6.45 que j’accepte enfin que la poche des eaux soit virilement percée par Willy. J’espère qu’il sera plus délicat pour l’expulsion mais peut-on être délicat pour extirper un bébé ???
La douleur devient difficilement contrôlable, je broie les doigts de Laurent.
Si Antoine chemine correctement, je ne devrais souffrir qu’un quart d’heure. Malheureusement pour moi, cet enfant prend son temps…et ce n’est qu’après 30 minutes qui m’ont paru une éternité que l’expulsion commence.
Une envie irrésistible de pousser, Willy me rappelle rapidement la procédure du « respirez/poussez/bloquez »…et nous sommes tous prêts à démarrer les J.O. de l’accouchement…
Première contraction, la poussée amène le crâne d’Antoine vers la sortie. On est en train de m’écarteler….argh. Laurent me dit que c’est la tête du bébé qui est là.
Seconde contraction, wow l’écartelement est insoutenable, Antoine sort la tête et moi épuisée, ai beaucoup de mal à continuer ma poussée pour l’aider à avancer.
Il passe les épaules que Willy tourne d’un quart, je sens la rotation comme je ne l’ai jamais sentie, j’ai l’impression qu’on essore mon sexe.
Il est 7.15, Antoine mon petit garçon est enfin sur mon ventre.
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