mardi 1 mars 2011

11 Février 2011 – 13 février 2011 : Serengeti

Saad nous confirme que la hyène rodait pour trouver nos restes de repas.
Pas le temps d'avoir peur, il nous faut plier notre barda pour faire route vers le Serengeti.
Son nom signifie « grande plaine » en langue Maasai, aussi le Serengeti est la terre des Maasai et celle des lions.

Espèce désormais protégée, il est maintenant interdit aux Maasai de les tuer pour le rite du passage du jeune pâtre au guerrier, mais il leur est permis de se défendre en cas d'attaque sur leurs troupeaux.
L'observation des félins devrait être plus aisée qu'au Kenya, où je n'ai pu les photographier que de très loin. Dotée d'un petit zoom de 300 mm, je ne pourrai prendre de cliché sympathique que lorsque les bêtes seront à moins de 50 mètres. A ce sujet, si vous voulez absolument voir ici des clichés de haute précision, vous pouvez d'ores et déjà souscrire pour des parts de mon futur téléobjectif 500mm dont je préfère vous taire le prix.
D'autres photographes sont bien mieux équipés avec de costauds téléobjectifs de paparazzis, alors que le touriste de base se contente de matériel de base...Cependant avec un excellent guide, l'approche de nombreux animaux peut être fort concluante et les petits appareils numériques des enfants permettent déjà de jolis clichés.


Si nous sommes ici pour la chasse à la belle photographie, d'autres sont accoutrés comme pour une chasse au gibier. Dotés de tenues de légionnaires ou gilets et pantalons multipoches avec rangers aux pied, certains touristes sont parfaitement ridicules à la descente de leurs rutilants 4x4 climatisés et sortant de lodges 4 étoiles à 400 $ la nuit.
Ce sont les mêmes personnes qui le soir venu se sentent obligées de se vêtir d'imprimés léopard, girafe ou zèbre.

Nous campons 3 nuits sur le site de Seronera, au centre du parc et nous profitons avec bonheur de la faible affluence dans les campings.
Les safaris s'alignent et ne se ressemblent jamais grâce au talent de notre guide.
En Swahili, Safari veut dire Voyage. Chaque sortie ou game drive recèle de nouvelles surprises de voyage.

La terre plate est totalement asséchée à notre arrivée.
 
 

Les points d'eau sont donc rares et les animaux très concentrés.
Tous les après-midis seront l'occasion de voir de plus en plus près des familles de lionnes, des couples en pleine reproduction ou des mâles isolés arborant une superbe crinière. Nous assistons de surcroît à une attaque de lionnes sur un troupeau de zèbres, toujours fragiles quand ils s'abreuvent.



Saad est fan de léopards et s'attache à nous en débusquer au moins un par jour.
Si les lions se laissent approcher facilement, il n'est en pas de même pour le léopard qui reste très farouche. En bâillonnant nos petits d'homme, nous arrivons à voir une femelle et ses deux petits à moins de 50 mètres.


Les zèbres sont également de la partie.
Souvent groupés par cinquantaine, ils broutent souvent sur la piste et n'ont pas peur des voitures. Aussi ne détalent-ils qu'à la dernière minute en faisant de grandes embardées, ce qui les rend encore plus photogéniques.

Notre guide tente de nous inculquer la différence entre gazelles et antilopes mais au bout de 3 jours nous sommes toujours aussi cancres.
Il faut savoir qu'il existe 14 sortes d'antilopes et 10 espèces de gazelles et que pour nos yeux d'amateurs, rien ne ressemble davantage à une bête à corne qu'une autre.




Régulièrement, crissent au loin des coups de tonnerre.
Le Serengeti se régénère en eaux et par endroits les pistes sont devenues extrêmement boueuses et les rivières ont pris 50 cms de hauteur.


Par chance, notre camp ne connaitra pas de grosses pluies, mais celles-ci ont disséminé les bêtes dans la plaine.

Le ciel orageux au loin rend le paysage encore plus magnifique.
Un arbre à saucisses, doté d'un feuillage bien vert se démarque du ciel noir sous un dernier rayon flamboyant.


A ses pieds, s'abandonnent de nombreuses lionnes tandis que les lionceaux se taquinent en jouant à cache-cache dans les hautes herbes.
Une dizaine de voitures s'est arrêtée pour assister à ces jeux, et aucun humain ne saurait résister à tant de beauté.


La majesté des lions impose le silence, et la nature nous rend tous humbles et muets.


En alignant les sorties sur des routes chaotiques, la fatigue commence à se faire ressentir. C'est un réel bonheur de revenir au camp, et de trouver le repas prêt alors que la tête et l'appareil photo sont pleins d'images sublimes.


Boniface fait des miracles avec un petit réchaud à gaz et un feu de bois.
Il n'y a évidemment aucune source d'électricité sur le site de camping et il est fortement recommandé de prendre sa douche avant la nuit pour éviter les attaques d'animaux, qu'ils soient petits comme des moustiques ou plus gros...
Les sanitaires sont sommaires mais ont le mérite d'exister, l'eau est apportée par camion-citerne et stockée dans des énormes fûts de 5000 litres. Elle est donc à température ambiante : chaude en journée, froide au petit matin.

Chaque nuit, les phacochères furètent, les hyènes crient au loin et les rugissements des lions approchent, de plus en plus impressionnants.
Aucun d'entre nous ne s'aventurera bien loin de sa tente durant la nuit, même en cas de besoin imminent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre commentaire sur ce blog. N'oubliez pas d'indiquer votre adresse mail si vous souhaitez être contacté(e) et votre nom pour que vous soyez reconnu(e).