dimanche 27 février 2011

10 février 2011 – Karibu !

Saad nous conduit vers le lac Manyara aux eaux alcalines qui s'étendent sur 50 kms.
Cette région fait partie de la portion tanzanienne de la Vallée du Rift qui s'étend de la Mer Morte au Lac Malawi. Nous pénétrons donc dans le berceau de l'humanité, là où l'Afrique sera séparée en deux continents dans une époque où vous et moi aurons disparu depuis fort fort longtemps.

Nous sommes désormais accompagnés également de Boniface, cuisinier au visage rubicond et dont la bonne humeur irradie dans sa cuisine.
Il dispose d'une remorque dans laquelle il a fébrilement entassé de quoi assurer notre confort et remplir nos estomacs pendant 4 jours.

Pour avoir déjà pratiqué des safaris camping en Namibie, nous savons qu'il existe plusieurs standings dans cette prestation.
Pour la gamme dite de base, le chauffeur est également cuisinier. Vous êtes alors chargés de monter l'ensemble du camp et êtes priés d'aider en cuisine, corvées normales puisque le chauffeur a dans ce cas de très longues et ardues journées.
Pour la gamme intermédiaire que nous avons élue, le chauffeur vous guide pour deux à trois sorties quotidiennes dans le parc pendant que le cuisinier assure votre intendance déjà fort confortable (matelas en mousse de 10 cms d'épaisseur, draps et serviettes fournis et changés tous les matins, jolie nappe maasai, thé à volonté...)
La gamme supérieure verse dans « Out of Africa », et offre en complément nappe blanche avec fleurs en centre de table, douches portatives, couverts en argent.

Les safaris peuvent se pratiquer à pied (lire l'excellent Afrika Trek), à vélo ou pour les plus fortunés en avion ou en montgolfière (500 $ par personne pour un vol de deux heures).
Notre moyen de transport est un Land Cruiser qui possède un bon kilométrage mais s'avère robuste et indéfectible.


La route « japonaise » est d'excellente facture et nous atteignons notre destination en moins de deux heures.

Nous nous installons sur le premier site autorisé.
Surprise ! Contrairement à l'Afrique du Sud ou à la Namibie, les aires de camping ne sont pas clôturées. Elles sont en plein coeur de la nature, avec des toilettes et une douche sommaire comme seuls ajouts de l'homme.

Les babouins sont à peine dérangés par notre arrivée et profitent même de l'eau des sanitaires pour s'abreuver si nous oublions d'en fermer la porte.
Il ne faut rien laisser au dehors au risque de se le faire prendre par un cousin de Chipper.



Boniface se propose de monter le campement avec les enfants ravis de vivre en pleine jungle. Ils vont disposer d'une grande tente et nous aident à monter une tente igloo améliorée pour qu'un adulte y tienne debout.
Matelas et draps en place, bienvenue dans le camping 6 étoiles.


Le safari commence classiquement avec la vision de nombreuses échassiers, singes, girafes, gazelles, antilopes, etc...
Il devient impressionnant quand se multiplient à l'horizon les flamants roses et les hippopotames.

Nous croisons un petit groupe d'éléphantes occupées à nourrir et à baigner de boue et de poussière leurs tout petits. Nous pourrions presque les toucher du doigt du haut de notre toît ouvrant qui permet agréablement de laisser l'air circuler et de surplomber le sol d'environs deux mètres.

Notre voiture est dotée d'une Cibi et fait partie d'une flotte de deux cents véhicules appartenant à la plus importante compagnie tanzanienne spécialisée en safari, Léopard Tours.
Ainsi, les différents chauffeurs présents dans le secteur signalent sur Fréquence Léopard la présence des différents animaux.

Très rapidement, notre chauffeur Saad est informé qu'une lionne paresse sur un acacia au bord du chemin.

La jolie dame est effectivement assoupie sur une branche et n'est même pas dérangée par le bruit de notre moteur.
Ayant probablement chassé toute la nuit, elle va siester près de 18 heures, à peine réveillée par des touristes ébahis de l'observer à moins de deux mètres.
Nous restons pendant près d'une heure durant laquelle elle soulèvera une fois son derrière et baillera trois fois pour mieux se recoucher.


Nous assistons également à l'apéritif d'une girafe à quelques centimètres de notre voiture.
Sa langue et ses lèvres charnues résistent aux piques des acacias, et sa langue à force de manger des herbes est toute bleue. Sa robe bien lisse est toute brillante sous le soleil couchant.


Les qualificatifs « Incroyable » et « merveilleux » reviennent sans arrêt dans nos bouches.
Nous sommes tous dans un état de constant ébahissement.

Après un bon dîner éclairé par une lampe à pétrole, nous faisons comme cette belle lionne et nous endormons après notre chasse à l'image.

La nuit en pleine nature est très impressionnante.
L'absence de bruits urbains auxquels nous sommes accoutumés laisse place aux sons de la jungle, amplifiés par l'obscurité.
Les cigales assurent le fond sonore, ponctué par des chants d'oiseaux, des cris des singes mais aussi par des appels des hyènes voire des feulements de félins.
A entendre la hyène à plusieurs reprises durant la nuit, nous parvenons peu à peu à déterminer sa distance par rapport au camp. Et cette distance peut être fort courte...

2 commentaires:

  1. magique...
    vous avez réussi à fermer l'oeil ? je n'ose imaginer les réactions de mes petites citadines... et la mienne non plus :-D

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  2. comme Opio! j'aurais fait des claquettes en attendant le levé du soleil, je crois!

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