lundi 5 mars 2012

Bolivie #2 - La Paz / Sucre

Samedi 3 Mars 2012

Nous prenons le luxe d'une grasse mâtinée et d'un nouveau petit déjeuner gargantuesque.
Nous descendons tranquillement le quartier San Pedro en traversant l'efferfescent marché du même nom.
Nous y constatons la variété importante de pommes de terres, de toutes formes et toutes couleurs, au même titre que les piments et poivrons.
La nourriture est partout présente, sur les stands mais sur des plateaux, livraisons de soupes ou de jellys.
Les marchandes n'apprécient pas toujours d'être filmées/photographiées, et nous respectons leurs consignes, parfois véhémentes.

L'avenue du 20 octobre nous amène tranquillement jusqu'à la place San Pedro et sa prison, devant lesquelles un manège désuet est animé uniquement par la force des bras de son surveillant.
Nous atteignons rapidement le Prado, cette grande artère qui sépare les versants principaux de la Paz.
Il s'agit en réalité de l'avenue Mariscal de Santa Cruz, dotée d'un terre plein planté et arboré. Enfin un lieu où nous pouvons marcher sans risquer une entorse à chaque pas.

En effet, il n'est pas facile de marcher dans la Paz : les rues sont très raides, les trottoirs encombrés par toutes sortes de marchands ou petits métiers, et quand ils sont à peu près libérés c'est parce qu'ils sont défoncés.
Les automobilistes ne respectent personne, et surtout pas le piéton.

Déambuler sur le Prado serait presque plaisant si l'air n'était pas aussi pollué.

Devant la modeste basilique, nos yeux sont attirés par des clinquants habits traditionnels version fête et un attroupement de bikers, horde dénommée 'Marqueces'.
Le tout attend des mariés vieillissants, que la noce félicite en leur mettant une poignée de pétales sur la tête à chaque accolade.
Les époux partent chacun sur une Harley et je manque la photo d'une énorme meringue taille 46 accrochée fièrement derrière un des Marqueces.

Le Prado abrite encore quelques demeures coloniales, qui tombent en ruines les unes après les autres. Elles sont remplacées au fil du temps par des tours sans charme et sans recherche esthétique.
Nous nous dirigeons vers le palais du gouverneur, libéré aujourd'hui des manifestants et de la police. Une importante averse a décidé de nous empêcher et nous rabat vers l'hôtel.

Nous profitons des ordinateus mis à disposition pour rechercher des hébergements pour nos prochaines étapes à Sucre, Potosi et Uyuni, avant de prendre notre bus de nuit.

Le trajet entre la Paz et Sucre est évalué à environ 415 kms et 12 heures.
Notre bus est équipé de couchettes et de chauffage, les bagagez sont dûment enregistrés et nous partons presqu'à l'heure.

Nous contournons toute la métropole par le haut, c'est aussi impressionnant que la vision de jour. Des millions de petites lumières clignent sur les collines. Jusque là, tout va bien.

Les choses commencent à se gâter quand le bus fait un arrêt assez long dans une gare routière en périphérie.
Le bus est désormais plein à craquer et il y a même quelques passagers sans siège, assis sur les marches d'accès au premier étage, ou allongés dans les couloirs. Une enfant, qui semble avoir le même âge que #3, est très intriguée par sa console de jeux et finira par s'assoupir sur les genoux de sa mère, elle même adossée à la porte...

Nos enfants s'endorment alors qu'est projeté le cultissime et nullissime Rambo. Je suis de l'autre côté du bus par rapport à ma petite tribu qui semble être bien au chaud. De mon côté, et à mes pieds sort de l'air glacé.
Momifiée dans la manta achetée à Cuzco, je me recouvre d'une grande serviette au dessus de ma doudoune. Impossible de dormir avec cette ventilation. Je tente en vain de trouver une autre place et finis par m'endormir, épuisée, vers l'aube.





S@lvam's Life

3 commentaires:

  1. Ce voyage me fait rêver, nature (et même du piment frais), vieilles pierres, altitude...merci!

    RépondreSupprimer
  2. Les photos sont tops, comme d'hab. Chapeau bas, l'artiste, c'est le cas de le dire. Jmo

    RépondreSupprimer
  3. Tes récits donnent envie d'y être. De bons souvenirs en perspective pour vous 5.
    En attendant la suite de vos aventures,grosses bises
    Virginie

    RépondreSupprimer

Merci pour votre commentaire sur ce blog. N'oubliez pas d'indiquer votre adresse mail si vous souhaitez être contacté(e) et votre nom pour que vous soyez reconnu(e).