samedi 3 mars 2012

Bolivie #1 - La Paz

Vendredi 2 mars 2012

Nous resterons deux nuits à la Paz, ce qui nous permet de traîner davantage le matin.
Une fois un énorme petit déjeuner avalé à l'hôtel, nous partons en taxi pour le mirador de Killi Killi, avec pull et manteaux. Température extérieure : à peine 5° c.

La Paz est sur deux versants de montagne, avec une grande artère dans la vallée, appelée le Prado.
Nous sommes logés sur le versant Ouest et la traversée de la ville est compliquée en raison d'un trafic intense et désordonné. Aucune priorité n'est respectée, les conducteurs sont nerveux et le piéton n'a aucun droit.

Cette course en taxi nous mène à l'un des principaux belvédères surplombant la ville. Nous sommes désormais sur le versant Est, et pouvons constater qu'il n'y a aucun espace vert.
Les constructions ont colonisé quasiment toutes les montagnes. Les bâtiments montent quasiment tous sur quatre étages minimum et des tours de grande hauteur émergent.
La densité urbaine assomme, accentuée par la haute altitude. Je me sens oppressée visuellement et physiquement.

Par des rues aussi pentues qu'à San Francisco, nous redescendons vers la très longue avenue principale le Prado.
Le trafic continu de voitures et bus qui klaxonnent à tout va, la foule qui se presse, le plafond nuageux très bas contribuent à nous stresser.
Peur que les enfants se fassent écraser, difficulté à s'orienter en l'absence de panneaux de rue.
Les gens sont nombreux, portent marchandises ou nourriture et les trottoirs sont étroits, occupés par des vendeurs albulants ou des cireurs de chaussures cagoulés par honte de leur condition.
Nous nous faisons parfois bousculer.
Cette première matinée n'est pas très agréable.

La présence policière importante, doublée par des gardes privés armés devant les hôtels ou tout établissement avec des transactions financières, renforce le sentiment de suffocation.
Nous souhaitons nous rendre au palais du gouverneur pour voir un des rares beaux édifices d'architecture constituée. Malheureusement le quartier est entièrement bouclé par des policiers armés jusqu'aux dents.
Les habitants du quartier défavorisé El Alto veulent manifester leur mécontentement des problèmes récurrents de sécurite et de violence.

De la place San Francisco, nous arrivons enfin à nous repérer pour nous rendre au marché de Lanca.
Sur la petite artère Figueroas, je me rends compte que mon sac à dos a été ouvert. Je vérifie avec grand soulagement que mon porte monnaie, contenant ma carte bancaire, est bien là.
En entrant dans le marché, trois Boliviens nous abordent et nous rendent la pochette dans laquelle sont rangés précieusement nos 5 passeports ! J'avais oublié que je les avais emportés pour confirmer la réservation des bus.
Nous leur donnons un petit billet pour les remercier, et ne saurons jamais si le larcin a été commis comme ils nous l'ont indiqué par un enfant, ou si ce sont des spécialistes de ce type de 'trouvaille'.

Pour nous remettre de ce coup de stress, jus de fruits pour tous et transfert des effets précieux de mon sac, trop facile à ouvrir, vers celui de Superpopa.
Les enfants sont angoissés de ne pouvoir rentrer en France en cas de nouveau vol de passeports, et guettent scrupuleusement tout inconnu s'approchant de leur père.
Nous tentons de les détendre en prenant la très raide rue piétonne Graneros, dans laquelle s'étalent des milliers de baskets, chaussures chinoises ou mexicaines, et autant d'imitations de grandes marques sportswear US voire des chics crocodiles français.
Nous continuons sur la frétillante rue Max Paredes et se succèdent les maraîchers, les ustensiles de cuisine, les pâtisseries à la crème roborative et aux couleurs ultra brillantes, les habits de fête, les cantines de poissons frits, etc.... C'est un vrai régal à photographier.

Le soleil a gagné contre les nuages, nous tombons manteaux et pulls, le thermomètre doit approcher les 12/13°.
Les enfants ont faim, il est temps de déjeuner.
Nous stoppons dans une cantine, pour croquer notre 650ème poulet.
Le repas nous coûte presque 4 fois moins cher que son équivalent péruvien.

Nous repartons vers la très touristique rue Sanagra pour prendre un dessert, glaces bien méritées pour les plus jeunes, des bugnes à l'anis pour le grand et un décevant alfaroje pour moi.
Nous voilà requinqués et plus détendus pour traverser la rue des sorcières, qui vendent des produits ésotériques, dont des foetus de lamas déssechés, qui sont posés dans les fondations des maisons afin de porter chance à son propriétaire...
Les 'sorcières' font peu à peu place aux échoppes de souvenirs et aux boutiques proposant des beaux pulls en alpaga.

Nous rentrons en fin d'après-midi à l'hôtel avant qu'une grosse averse ne lave la ville.
L'église mitoyenne sonne à grandes volées la messe du Carême et les habitants s'y pressent.

Pour nous, temps calme et devoirs, puis dîner dans un restaurant japonais, dans lequel je vais pouvoir proposer mes services tellement le service est lent et les sushis sont décevants. Addition exhorbitante pour le portefeuille local et rapport qualité prix totalement disproportionné.

Nous apprécions grandement l'eau chaude et le confort de nos chambres et nous endormons fort rapidement.








S@lvam's Life



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