dimanche 17 juin 2012

Tu fais quoi ce week-end ?

Quand je n'attends pas une hypothétique livraison, j'aime me promener dans ma ville.

Grâce à une vespa turquoise stationnée de façon rebelle dans la cour à proximité de beaux hortensias, nous étions d'humeur printanière.


3 trottinettes, une poussette, 12 pieds et nous voilà partis en cette belle journée de Papa Heureux. 

Mus par un optimisme sans faille, Super Popa et Elastigirl se sont sentis d'attaque pour emmener la tribu au Musée d'Orsay.

Dotés de billets coupe-file, trottinettes déposées au vestiaire et appareil photo conservé sur le dos malgré les multiples panneaux "Interdit de photographier à l'intérieur du musée", nous (re)découvrons la belle gare d'Orsay, devenue musée en 1987 et rénovée en 2011.

La maquette en coupe de l'Opéra Garnier et celle en plan de la place de l'Opéra sont toujours là, avec l'origine du monde de Courbet au rez de chaussée.
Les oeuvres des Impressionnistes sont toutes regroupées au 5e étage, desservi par un escalator direct.
A sa sortie, deux tours panoramiques permettent de surplomber les côtés de l'allée centrale.

La scénographie sur fonds gris est assez sombre, le regroupement des tableaux phares les a trop tassés, ils ont à mon goût perdu en majesté...
La gare par contre a été révelée, deux horloges sont découvertes et participent à la mise en scène.
Le mobilier a été relooké avec des bancs appelés Water blocks, semblables à de grands morceaux de glace, et un canapé tentaculaire dit Aster papposus  dessinés par les frères Campana, et que les enfants ont largement crash-testé.



Une terrasse a été ouverte en libre-accès à côté du café Campana, et c'est un spot terrible pour défouler les monstres de deux ans.


Les enfants n'ont pas souhaité tester les ateliers-conférences pour les familles en raison de la durée d'une heure 30, qui n'est effectivement pas très adaptée au jeune public.
Notre très jeune visiteuse a tenu 30 mns dans sa poussette, après cela nous avons lâché la tigresse.


Notre visite a duré 1h30 top chrono, incluse la pause goûter : BN pour les enfants, les toîts de Paris pour nous.




Les plus : vestiaire, billeterie en ligne (gratuité enfants pour le musée - ateliers payants), la terrasse, le canapé à disposition des AVAM pendant que je prends des photos, accessibilité handicapés et poussettes.
Les moins : trop d'oeuvres au m², salles sombres en dehors de l'allée centrale, interdiction de photographier/filmer.

Le best of des enfants
#1 - 11 ans : Degas / les danseuses (peintures et sculptures)
#2 - 9 ans 1/2 : Renoir / les natures mortes
#3 - 7 ans 1/2 : la terrasse qui surplombe la Seine, j'ai trouvé les Tuileries, le Louvre, l'Opéra et Montmartre !
#4 - 2 ans : quand ils m'ont enfin laissé choper les BN



Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

dimanche 10 juin 2012

Grand Chelem

Après le tumultueux dernier week-end, et avant d'en engranger un autre pas moins mouvementé, je méritais bien quelques récompenses égoïstes.
Un excellent film vu avec une amie au quotidien encore plus chahuté que le mien, un beau concert à la Basilique Saint Denis et cherry on the cake : une invitation en tribune pour les demi-finales hommes du tournoi de Roland Garros.

Ma dernière incursion au sein du court central a été datée au Carbone 14, et a couronné Matt Wilanders, bien avant les secousses africaines de notre Yannick national.
Cela faisait donc 30 ans que je n'avais passé une journée dans les tribunes du stade de la Porte d'Auteuil.

Entrée par la porte VIP, contrôle rapide de mon invitation, accréditation "Tribune" accrochée au poignet, je rentre dans l'espace restauration pour retrouver les personnes qui m'ont conviées à cette journée "professionnelle".
Un mignon de veau, un excellent Saint Emilion arrosant un succulent plateau de fromages et hop direction le 9e rang du court central pour un premier choc de titans.


Première difficulté : le soleil a constamment joué à cache-cache avec les nuages, voire la pluie.
Ensuite, suivre photographiquement une manifestation sportive demande beaucoup de concentration pour tenter (vainement) d'anticiper les mouvements des joueurs. Donc c'est shooting ou suivi du score...
Enfin, je n'ai jamais réussi avec mon équipement à faire la mise au point sur la balle...


Malgré tout, la moisson a été sympathique et vous en retrouverez les meilleurs clichés ICI.
(Par la suite, la vraie vie m'a immédiatement rattrapée, j'ai dû quitter à grands regrets mon strapontin pour prendre le relais d'une nourrice attaquée sournoisement par une gastro-entérite...à se demander quelle chouquette lui aurait refilée !).


Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

dimanche 3 juin 2012

Pique ou (Nique) ta mère !

Ça ne va pas du tout.
Ancrée depuis Pétain au dernier dimanche de mai, cette année la fête des mères a été décalée au premier dimanche du mois de juin.

C'est certainement la résultante de la pénurie de blé, matériau indispensable à la réalisation des colliers de nouilles, bref c'est encore la faute des Chinois qui sont trop nombreux. Et c'est aussi sur eux que je peux rejeter la paternité de cette fin de semaine troublante. 
Même que SuperPopa a dit qu'une "Maman a toujours tout ce qu'il faut", et bien je crois qu'il a bien raison (oui Chéri pour une fois, je veux bien reconnaître que tu n'as pas tort), j'ai été bien garnie sur ces deux jours...

Chez moi comme chez vous, les week-ends ordinaires sont toujours très très mouvementés. Comme si les semaines étaient un long fleuve tranquille, et que les samedis et dimanches le sont encore plus.


Le quotidien d'une famille de six personnes, est à l'avenant du vôtre, sauf qu'il faut multiplier les agendas, les petits tracas et les grandes surprises.
Hier et ce jour, point de rendez-vous médical, para-médical, scolaire...juste une expédition pour chercher des sandales en 35 pour #1, racheter le cône du presse-agrumes que #4 a perdu, rendre les livres à la bibliothèque pour #2, trouver une équerre pour #3 et accessoirement remplir les placards de nourriture pour tous. 
Jusque-là, rien d'incroyable ou d'extravagant.

Sauf qu'en parents empathiques, nous avons promis aux grandes des lits superposés.
Livraison prévue à la veille de la Fête des Mères, date choisie insidieusement pour avoir cette année le titre de la Mère la Plus COooool du quartier. (En vrai, créneau horaire imposé par le transporteur, et comme le dit l'ami Gad, c'est plus un rateau qu'une fourchette d'heures.)
Pour vous épargner les détails : livreur en retard d'une heure sur le rateau, et colis manquant...Pleurs de #1 toute dépitée, SuperPopa super en colère, et un bazar immonde dans tout l'appartement chamboulé par l'inversion des habitats des grandes filles avec la petite fille. Décor et ambiance totalement raccords avec la météo orageuse du jour.

Sur ces entre-faits, le quartier a été bouclé durant deux heures en raison de 4 explosions sur une canalisation de gaz. Je vous assure que cela n'est pas de notre fait, même si nous aurions volontiers explosé la face du livreur sur son hayon.

Puis en ce dimanche matin, toute la maisonnée a été secouée par la dispute matinale des deux soeurs réunies. 6 heures tapantes n'est pas le meilleur moment pour me tirer du lit par des hurlements, j'ai donc inauguré MA journée en mode 40ème rugissante.

Après la confection amoureuse d'un petit-déjeuner avec pain maison et jus de fruits frais, j'ai eu droit à un petit interlude croquignole tout plein, avec trois bambins très fiers de leurs poésies, cartes et fleurs. 
Ouf ! Exit les réalisations artistiques hasardeuses sur lesquels il est obligatoire de s'extasier et qu'il faut en plus exposer dignement. Voici enfin venus pivoines, roses et dessins stylisés. Patientez une dizaine d'années, cela en vaut la peine !



Ensuite est arrivé le supra cadeau. Les enfants ont abondamment insisté ces dernières semaines pour que je leur donne des pistes de présents à acheter.
Après une explication longuette sur les dépenses à bon escient, j'ai lourdement évoqué leurs chamailleries épuisantes, leurs cris incessants, le fait que je ne disposais pas d'assez de temps pour faire tout ce dont j'ai envie...

Ils ont donc fabriqué les cocottes à souhaits. Une première donne une option de souhait, la seconde octroye le crédit temps.
Nous avons âprement négocié la fréquence d'utilisation et la durée du forfait, soit toutes les deux heures maxi et durant un an. Et puis finalement #2 a dit qu'une semaine ce serait déjà pas mal, et après conciliabule du trio (la #4 ne s'exprimant pas encore de façon très claire), ils ont décidé qu'après tout la fête des mères s'arrêtait le dimanche minuit.



Après ce moment croustillant, la vraie vie a rapidement repris ses droits : #2 a versé du lait au chocolat sur les tabourets et le sol de la cuisine, et #4 a vomi tout son petit déjeuner dans le salon.
Cela a provoqué de nouveaux hurlements de #1, qui venait juste de sortir une seconde robe "mieux assortie à ses nouvelles sandales", et dont ladite seconde tenue a été maculée de lait peu digéré.
#3 a hurlé que c'était dégoûtant, et #1 lui a vociféré d'aller me chercher au cas où je n'aurais pas entendu les cris de #4 qui hurlait de peur.
Ensuite c'est mon canapé qui a pleuré pour être nettoyé...

Les quatre heures suivantes se sont déroulées dans un calme relatif (c'est à dire durant l'anniversaire de mon neveu, avec 20 personnes dont 4 bébés tous malades) jusqu'à ce que la chouquette renvoie son goûter, puis son dîner, le tout dans son lit à barreaux évidemment.
Cher lecteur si tu n'as pas d'enfant, je souhaite juste te résumer les conséquences d'un évènement qui se déclenche en à peine 10 secondes. 
En jet ou suite à une quinte de toux, la chose s'étale dans les cheveux, sur la gigoteuse, les vêtements, l'enfant panique et tournicote, en met sur les barreaux et les draps, ainsi que sur les doudous. Oui tout cela en 1/6e de minute.

Et il y en a ensuite pour minimum 1/2 heure de glamorama entre le nettoyage de la chambre et celui du chérubin braillant. Sans compter la lessive. (et cela trois fois ce jour, pour ceux qui lisent en diagonale). Non il n'y a pas de cliché à l'appui de mes dires, le vomi n'accroche pas bien la lumière.

Dans un espace-temps parallèle, les grands se sont relevés à plusieurs reprises pour voir ce qui avait été retourné, à grands renforts de "Oh encore!" / "Burp !?!", et la petite après avoir renvoyé son dernier repas était en pleine forme et faisait des bonds sur le canapé  (PROPRE) à 22 heures passées...

Oui je suis une maman bien gâtée, j'ai exactement tout ce qu'il me faut et vite je vais aller utiliser ma cocotte à souhaits une dernière fois, avant qu'elle ne s'envole à minuit telle la parure de Cendrillon.

D'ailleurs cette histoire ne dit pas si les demoiselles qui épousent les princes charmants doivent également épouiller leur fille aînée le premier dimanche soir de juin...

Bonne fête, qui ???? (Vais aller m'acheter l'intégrale de DH tiens...)

Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.